Ce qui est nécessaire maintenant, c’est plus de sécurité pour la population, plus de solidarité et un retour à la confiance envers les mesures prises !

Chères et chers conseillères et conseillers fédéraux, chers partis bourgeois,

Les personnes qui travaillent dans les hôpitaux, les maisons de retraite et les centres de soins sont sur le front. Elles sont épuisées. Et pourtant, elles continuent, pour nous toutes et tous.

Les indépendant-e-s et les petites entreprises sont au bord de la ruine et doivent observer le travail de leur vie s'effondrer.

Des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs au chômage partiel ont perdu une partie de leur salaire. C'est une menace pour l'existence même des personnes à faibles revenus.

Des dizaines de milliers de personnes passent entre les mailles du filet et ne reçoivent aucune aide.

De plus en plus de personnes ont perdu des parents ou des ami-e-s. Et beaucoup de gens ont peur.

Nous sommes toutes et tous fatigués. Nous souhaitons toutes et tous un retour à la normale.

Il est donc d'autant plus difficile pour nous de voir que de nouvelles mesures sont devenues nécessaires à quelques jours de Noël, comme l'a annoncé le Conseil fédéral. Ces mesures sont nécessaires, car trop de cantons n’ont pas suffisamment agi ces derniers mois.

Nous nous réjouissons donc fortement du fait que le Conseil fédéral mette enfin un terme au chaos. Il est temps d’en finir avec la cacophonie ambiante ! Des mesures uniformes et des critères objectifs sont nécessaire si nous voulons que la population les comprenne et les accepte. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons amener de la sécurité et contenir la pandémie. La Suisse est restée trop longtemps simple observatrice.  

Nous demandons une aide économique immédiate et suffisante pour toutes les personnes touchées afin de prévenir l'insécurité et la misère existentielle. Mais une fois de plus, le Conseil fédéral reporte à plus tard les discussions sur les mesures d’aides concrètes pour les personnes concernées. Les travailleurs de la santé sont également laissés seuls.

Nous revendiquons :

  • une clarification immédiate des critères objectifs selon lesquels le Conseil fédéral peut ordonner un nouveau durcissement ou un assouplissement. Il faut impérativement éviter de donner une impression d’arbitraire et d’inégalité de traitement entre les régions.
  • une stratégie commune du Conseil fédéral et des cantons sur la manière d’alléger la charge pesant actuellement sur le personnel de santé, tout en garantissant l’offre de soins. Cela comprend notamment une « prime coronavirus » pour le personnel des hôpitaux, des maisons de retraite et des centres de soins.
  • une aide économique immédiate, élargie et suffisante, également applicable rétroactivement et versée le plus rapidement possible — pour toutes les personnes touchées :
    1. Compensation complète et immédiate de toute perte de revenus
    2. Allègement du loyer pour les locations commerciales
    3. Indemnité de chômage partiel (RHT) de 100 % pour les premiers 4000 francs de revenu
    4. Prise en charge des cotisations sociales de l’employeur
    5. Conversion des « prêts COVID » de la première vague en contributions à fonds perdu
    6. Augmentation des allocations perte de gain (APG) pour toutes les personnes concernées
    7. Soutien aux personnes en situation précaire et aux chômeurs âgés. 

Oui, ces revendications sont exceptionnelles. Mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Ce qui est nécessaire maintenant, c’est plus de sécurité pour la population, plus de solidarité et un retour à la confiance envers les mesures prises !

Nous ne pouvons surmonter cette crise qu’ensemble et dans la solidarité.

Salutations solidaires,

le PS Suisse

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2020-12-11