« Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination. » (proverbe philippin.)

Mandat politique : présidence du PSMN, commission d’établissement scolaire de La Chaux-de-Fonds, commission santé PSN.

J’ai 58 ans, je suis née en ex-Tchécoslovaquie. À l’âge de 3 ans, je suis partie avec mes parents en Algérie, puis au Rwanda où sont nés mon frère et ma sœur. Ces différents lieux de vie m’ont été offerts par le fait que mon père, médecin pédiatre, travaillait pour l’OMS. Ma mère, infirmière, a longtemps été femme au foyer mais aussi l’assistante-médicale de mon père. En 1970, nous sommes arrivés en Suisse en tant que réfugiés politiques. Nous avons vécu à Genève, Lausanne, Sion pour finalement nous installer à La Chaux-de-Fonds. Je suis reconnaissante à ce parcours migratoire qui m’a mis en lien avec différentes cultures de me permettre aujourd’hui d’accueillir, dans mon travail d’orthophoniste, des personnes en difficulté avec bienveillance.

J’ai été naturalisée suisse en mars 1981 ; j’étais la première de la famille. Je me souviens avec émotion lorsque, quelques années plus tard le reste de la famille a reçu son passeport suisse et qu’ont eu lieu les élections cantonales. Mon père et ma mère se sont mis sur leur 31, une robe de fête, une cravate, un costume et, avec émotion, sont allés voter pour la première fois de leur vie « de manière libre ». Notre langue maternelle ne s’est pas éteinte pour autant, j’ai donc été bercée par un bilinguisme et biculturalisme qui continue à me tenir à cœur.

J’ai fait mes études à La Chaux-de-Fonds puis à l’Université de Neuchâtel. J’ai travaillé pendant 3 ans au centre d’orthophonie de La Chaux-de-Fonds, puis je suis partie dans mon pays d’origine pour y enseigner le français durant 3 ans. J’ai pu ainsi renouer avec mes racines et ma langue maternelle.

Je m’y suis mariée et comme une évidence mon mari et moi sommes revenus dans les Montagnes neuchâteloises en 1993.

Je travaille depuis lors au centre d’orthophonie de La Chaux-de-Fonds dont je suis devenue co-responsable en 2002 puis responsable en 2017. J’exerce donc depuis de nombreuses années dans le service public et je suis persuadée de son importance primordiale dans la vie des citoyens. Un service public de qualité est une nécessité absolue.

J’ai deux enfants de 21 et 24 ans, en études. Ils sont également bilingues français-tchèque.

Je veux me battre pour l’éducation et l’égalité des chances. Pour moi tout découle de ce point central : les droits des femmes, la santé, l’écologie et bien d’autres choses. La situation de crise actuelle m’interpelle beaucoup et je pense primordial de rester humble et réaliste devant ce qui nous dépasse tous, tout en nous engageant pour la population.

Je suis profondément attachée à ce canton, aux Montagnes et à leurs spécificités ; je suis également attachée à mon pays d’origine, cette double appartenance me donne un regard large que j’essaie de faire valoir.

Fonction: 
Responsable de la mobilisation, du recrutement et de la formation
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