A l'instar d'Obélix dans la potion magique, je suis tombé dans la marmite de la politique de gauche tout petit. Petit-fils d'un pionnier socialiste du début du vingtième siècle (Robert Jaquet, que plus personne ne connaît aujourd'hui), fils d'un militant modéré, toute ma jeunesse a tourné autour du socialisme.
Par exemple, j'ai suivi mon premier cortège du premier mai à l'âge de… une année. Mon père était dans la fanfare (la Persévérante, alors musique ouvrière), et nous suivions la manifestation en poussette, puis à pied et enfin à vélo. Aujourd'hui, je ne pense pas avoir manqué un seul de ces cortèges.
J'ai rejoint cette fanfare à quatorze ans, au milieu des années soixante, ce qui m'a permis de côtoyer de très près les grands socialistes de l'époque que sont Eugène Maléus, Eugène Vuilleumier, Gérald Petithuguenin, André Sandoz, et la liste n'est pas exhaustive.
J'ai aussi connu les conseillers fédéraux qu'ont étés Pierre Graber et Pierre Aubert, participant même à la fête organisée dès que les résultats furent connus, pour l'élection de ce dernier au conseil des États, premier socialiste neuchâtelois a y être élu.
Entré dans le monde du travail, je me suis éloigné de la politique pour militer dans les syndicats, notamment à la FTMH, à cette époque, puis au SSP où j'ai présidé une section durant plusieurs années.
Ayant déménagé au Locle à la fin des années septante, je suis revenu gentiment à la politique, par la force des choses pourrait-on dire. Puis en 2008, j'ai été proposé pour le Conseil général, sur la liste du PS, où je siège depuis 2010.
Je suis forcément aussi très impliqué dans la vie sociale du Locle et je préside depuis une dizaine d'années le Cercle du Locle de la Société philanthropique suisse Union.