A. Interpellation urgente PS : devons-nous nous attendre à un désastre social ?
Sylviane Méreaux a déposé cette interpellation :
Interpellation du groupe socialiste
COVID-19 : Devons-nous nous attendre à un désastre social ?
Personne n’a pu passer à côté de ces vidéos, terrifiantes, des longues files d’attente formées par des personnes en détresse venant chercher un panier constitué de biens de première nécessité afin de pouvoir nourrir leur famille. Ce qui a d’autant plus choqué, c’est que ces images de misère ne nous sont pas uniquement parvenues de l’autre bout du monde, mais également de Suisse… pays censé être l’un des plus riches de la planète. La situation semble globalement s’être dégradée avec la crise du coronavirus et la pauvreté s’est aggravée.
Cette situation amène le groupe socialiste à se questionner sur l’évolution de la situation sociale dans notre ville. Le Conseil communal peut-il nous dire s’il dispose déjà d’indicateurs concernant l’évolution du taux d’aide sociale ? Le service social, en position délicate avant la crise, a-t-il les ressources nécessaires pour affronter la crise ? Par ailleurs, la Ville a-t-elle eu des contacts avec les associations solidaires comme « Partage » ? Est-ce que les besoins accrus par la crise ont pu être couverts ?
Voici le développement que Sylviane Méreaux a fait de son interpellation :
Nous savons tous que la crise sanitaire a généré une crise économique et sociale. Et ce n’est pas une illusion. Nous entendons parler de 1929, de 1976. Le monde entier est touché. Nous ne pourrons changer cela d’un coup de baguette magique.
Ce jour, nous sommes là pour nos concitoyen·ne·s et pour notre ville. Nous sommes abordés, accostés et j’utilise volontairement des termes de marin car nous naviguons à bord d’une galère. Écoute et empathie nous animent.
Aucun d’entre nous ne peut prédire la situation avec une échéance à moyen et long terme. Nous ne pouvons que le supputer à ce jour. Mais notre inquiétude est là.
Les personnes déjà vulnérables, d’autres en emploi, les jeunes arrivant sur le marché du travail vont encore grossir les demandes d’aide les mois prochains.
Qu’en est-il à ce jour des habitants de notre ville ? Y a-t-il davantage de demandes d’aide depuis mars ? Nous remercions le Conseil communal pour l’attention portée à cette interpellation et pour ses réponses.
Katia Babey, conseillère communale responsable des services sociaux, a répondu que ses services ont bien fonctionné et qu’il n’a pas été constaté de hausse des demandes d’aide par rapport à l’année passée. Le service n’a pas arrêté de travailler mais par téléphone. Il est cependant probable que la situation va changer. Partage et Caritas n’ont pas non plus constaté de hausse massive des demandes, mais les files d’attente étaient dues aux mesures de distanciation.
B. Interpellation urgente PS : quels impacts pour le cursus de nos enfants ?
Silvia Locatelli a déposé cette interpellation :
Interpellation du groupe socialiste
COVID-19 : Quels impacts pour le cursus de nos enfants ?
Au-delà de la crise sanitaire majeure engendrée par le coronavirus et les répercussions économiques induites par les mesures de protection émises par le Conseil fédéral, ces dernières risquent également d’avoir des répercussions à plus long terme sur le cursus scolaire des enfants dont le deuxième semestre de l’année 2019 - 2020 aura été plus que chahuté.
Les importants efforts fournis par l’École obligatoire chaux-de-fonnière pendant la crise, pour maintenir le contact et délivrer des cours à distance, sont à saluer.
Cependant, pour une partie des enfants déjà en difficulté scolaire ou nécessitant un suivi socio-éducatif avant la crise, le trou creusé pendant ces deux mois va certainement laisser des traces, ce d’autant que dans un mois les cours s’arrêteront à nouveau pendant six semaines. Des traces d’autant plus importantes en fonction de l’âge de l’enfant.
Soucieux que tout soit mis en œuvre afin que ces enfants ne portent pas des séquelles tangibles de cette crise, le groupe socialiste remercie le Conseil communal de bien vouloir répondre aux questions suivantes :
Le Conseil communal a-t-il déjà pu avoir un retour sur l’état de situation après deux semaines de reprise des cours présentiels ?
A-t-il déjà envisagé, voire mis en place, des mesures spécifiques de soutien pour permettre aux élèves en difficultés particulières de raccrocher le wagon ?
Par ailleurs, comment le Conseil communal appréhende-t-il la situation des enfants se trouvant en dernière année de scolarité obligatoire, pour lesquels les cours ont repris lundi dernier et qui sont censés quitter définitivement l’école en juillet ? Quelque chose de spécifique est-il prévu en termes d’accompagnement pour les élèves se trouvant, au vu de la situation, sans solution pour la rentrée ?
Un dialogue est-il mis en place avec le Département de l’éducation et de la famille afin de soutenir les communes dans le déploiement de mesures spécifiques de « rattrapage » en cas de besoin ?
Voici le développement de Silvia Locatelli :
Le COVID-19 a constitué un tsunami dont les impacts sont multiples et celui qui est évoqué ici ne constitue qu’un bout du problème. Cependant, si nous mettons le doigt sur ce thème particulier c’est à la fois parce qu’il est d’une importance cruciale, parce qu’il risque d’avoir des répercussions à long terme tant sur les enfants que sur l’ensemble de notre collectivité et parce que, malgré tout, la commune conserve une véritable marge de manœuvre en matière de scolarité obligatoire.
Le Conseil communal se bat depuis des années pour faire reconnaître par le Canton une situation socio-économique particulière à notre ville ; situation qui nécessite des moyens supplémentaires d’appui en matière de scolarité. Un appel qui, pour l’heure, semble être resté sans réponse concrète. Cette crise va, malheureusement, peut-être encore accentuer les problèmes existants.
Certes, les directions et les enseignants ont tout mis en œuvre pour pouvoir assurer le suivi et maintenir le lien avec les enfants. En tant que maman, j’étais aux premières loges pour voir ce qui s’est développé et je pense qu’on peut véritablement féliciter l’École dans son ensemble pour l’effort déployé. Tous les enfants ne porteront donc pas forcément la marque « COVID » dans leur cursus et c’est heureux. Mais les enfants évoluant dans une structure familiale fragile ou ayant eux-mêmes des difficultés avant la crise risquent d’avoir bien du mal à se relever sans appui complémentaire. Raison pour laquelle nous demandons si des actions particulières sont prévues pour ce public et si le canton entend qu’un effort devra être consenti en terme de ressources.
L’interpellation cite également la situation des 11ème Harmos. Évidemment, ce sont des enfants plus autonomes, proches de la fin de leur scolarité et qui, pour partie, ne vivront cet arrêt que comme une anecdote qui les aura privé de leur bal de fin de scolarité.
Mais pour d’autres, la réalité est bien plus complexe… beaucoup de contrats d’apprentissage ou d’examens d’entrée dans les écoles du secondaire II ont lieu en mars. Beaucoup de ces contrats ont été suspendus et les examens d’entrée dans les écoles annulés. Résultat : ce sont les meilleurs carnets qui ont été retenus laissant à la marge d’une hypothétique place en préapprentissage tous ceux dont les résultats étaient moyens voir juste suffisants.
Certes, le post-obligatoire est de compétence cantonale. Certes, le canton a débloqué des moyens pour booster la création de places et c’est à saluer. Mais, quelle est la perception de l’École obligatoire chaux-de-fonnière face à ces enfants ? Bien qu’ils ne soient bientôt plus du ressort de la commune, ces jeunes chaux-de-fonniers et chaux-de-fonnières méritent toute l’attention de nos autorités. Est-ce qu’un dialogue sur la transition et les moyens d’accompagnements ont été évoqués avec le canton ?
Enfin, nous avons appris récemment que le Conseil d’établissement scolaire ne serait pas réuni avant la fin de l’année. Au vu de l’importance des problèmes que je viens d’évoquer, le groupe socialiste est dans une certaine incompréhension face à cette décision. Certes, il s’agit d’un organe qui n’est plus une autorité mais une commission consultative. Cependant, son utilité est réelle et l’échange important. On peut comprendre que l’urgence de la situation n’a laissé que peu de temps pour informer la commission pendant la crise, même si un état de situation par écrit aurait certainement été possible et apprécié. Mais il nous paraît difficile de comprendre que le Conseil communal ne juge pas bon de réunir maintenant cet organe pour échanger. Si celui-ci ne peut s’exprimer en tant de crise, on peut légitimement se demander à quoi il sert. Je remercie le Conseil communal pour ses réponses.
Théo Bregnard, conseiller communal responsable des écoles, salue le travail de la direction pour son immense travail, les enseignants, les parents et les enfants pour leurs efforts. 3’200 foyers ont été connectés par Pronote. 6 % ne se sont jamais connectés. Dont 2,5 % n’ont pas pu être joints, soit 80 responsables légaux. Une attention particulière est mise sur ces cas, mais relevons que dans sa globalité la collaboration entre les parents, les enseignants et l’école a été bonne.
Sur les éventuelles séquelles de cette année scolaire, il répond que le canton et les communes ont une vision commune de conservation du lien pédagogique sans ajouter de nouvelles matières. Pour le retour en classe, il est un peu tôt pour tirer un bilan, mais le retour par demi groupe a permis de mieux individualiser la reprise de l’école. Le retour s’est mieux passé que certains retours de vacances ! Il précise que seuls 80 élèves sont restés à la maison sur base d’un certificat médical. 3 cas de demande de scolarisation a domicile ont été déposés.
Globalement, les élèves ont bien suivi ce qui était demandé (de manière satisfaisante, mais avec des différences importantes), mais 2 à 3 élèves par classe ont un peu lâché prise notamment après les vacances de Pâques. Le SSE a constaté que, dans les familles en difficulté, les enfants ont vu leur situation se dégrader ; le SSE a donc eu beaucoup de travail.
Sur les mesures de soutien, l’objectif est de réduire les écarts qui se sont créés durant le confinement et le soutien pédagogique a repris (avec quelques civilistes). Un soutien particulier est prévu également à la rentrée scolaire. Pour les enfants en dernière année, il reste une part d’inconnue. Cela concerne 70 personnes ; ce n’est donc pas impossible à résoudre au cas par cas.
Pour le CES, il n’y a pas de rapport a présenté donc pas de réunion prévue. Mais au vu des réactions, un retour en direct est prévu au mois de juin.
C. Interpellation urgente PS : carnet culturel et sportif
Pascal Buhler a interpellé le Conseil communal sur le carnet familial culturel et sportif, projet lancé par le PS en… 2008.
Mais où est passée la motion Musy du 27 août 2008 ?
Acceptée le 2 juin 2009 par notre Conseil, la motion de M. Daniel Musy intitulée « Carnet familial, culturel et sportif » consistait à demander au Conseil communal d’étudier et de mettre en place le plus rapidement possible le concept de « Favoriser l’accès des infrastructures sportives et culturelles de notre ville grâce à un carnet (ou une carte) familial donnant droit à des tarifs préférentiels ou à des entrées gratuites tant dans les lieux sportifs (…) que culturels (…) avec comme seule contrainte que les enfants soient accompagnés par un des parents ».
Lors de sa prise de parole pour défendre cette motion, notre Présidente actuelle avait demandé au Conseil communal qu’il ne « choubladise » (mettre dans un tiroir) pas ladite motion…
Dans son rapport au Conseil général du 16 mars 2016, le Conseil communal a indiqué avoir « élaboré une réponse pragmatique, légère et peu coûteuse (…) et que « dans les mois qui viennent, en lieu et place d’un carnet, le Conseil communal expédiera aux 4'000 familles de la ville (enfants en âge de scolarité) quatre bons qui donneront droit à une entrée familiale gratuite dans les trois Musées du Parc, aux deux piscines et à la patinoire (…) ». Il joignait au-dit rapport un projet des bons en question et demandait le classement de cette motion ; ce qui fut fait, sans opposition, le 11 avril 2016, sous l’autorité de M. Daniel Musy, alors président du Conseil général… !
À ce jour et à notre connaissance, rien n’a été fait ! Alors que tout était prêt à être envoyé aux familles !
Dès lors, en ce soir du 28 mai 2020, nous interpellons urgemment et avec insistance le Conseil communal : va-t-il enfin agir et envoyer ce carnet de bons, par exemple avant les vacances de juillet 2020 ?
Cela serait un beau geste de notre Ville aux familles résidentes après leur semi confinement lié à la pandémie du Covid-19 !
Voici comment Pascal Buhler a développé son interpellation :
Je commencerai ma prise de parole par une seule question :
Quelles perspectives sociales, sportives et culturelles estivales pouvons-nous offrir aux familles chaux-de-fonnières ?
À la suite de la période anxiogène que nous avons vécue, il est temps de se réapproprier peu à peu la vie et l’espace de notre ville, ainsi que renouer avec notre entourage.
Cette réappropriation ne pourra pas se faire sans un investissement structurel proposant un cadre dynamique et adapté à chacun de nous et plus particulièrement aux familles.
La période à venir promet un regain de sentiment sécuritaire sur la santé physique et les libertés individuelles. Cependant, elle reste pour tout un chacun insécuritaire quant à la santé psychique et aux interactions sociales.
Qu’allons-nous faire cet été ? Quels événements vont nous procurer du plaisir, des connaissances et des interactions sociales ? Quelles vont être les journées avec les enfants ?
Pas d’animations, pas de camps de vacances, pas de rassemblements sportifs et/ou culturels ; notre ville dans laquelle il fait bon vivre, sera tristement calme, tel un désert culturel !
Derrière ces questions simples se profilent d’importants sujets auxquels il est nécessaire de réfléchir et de donner des éléments de réponse.
Que pouvons-nous offrir en terme d’interactions sociales, en terme de loisirs, de cultures et de sports en favorisant le bien-être, les échanges et les relations intrafamiliales ?
En tant que citoyen, nous avons dû faire des efforts individuels considérables pour contribuer à la résolution de cette situation « covidienne ». Il est temps désormais que nous, politiciens, au service de la population, mettions toutes nos forces et nos moyens – même maigres – aux fins de redonner, autant que faire se peut, de l’optimisme à notre quotidien, d’offrir du réconfort et prodiguer des encouragements.
Nous invitons dès lors le Conseil communal à réagir rapidement, afin d’agir sur la construction identitaire, sur la tolérance, la sensation de bien-être et l’estime de soi. Pour briser l’isolement, reconstruire et resserrer les liens identitaires quelque peu distendus. Permettre aux nombreuses familles chaux-de-fonnières de retrouver goût, estime et amour de leur ville et trouver également des réponses à leurs besoins.
Pour ce faire, servons-nous de notre richesse et de notre savoir-faire chaux-de-fonnier en offrant aux familles l’accès culturel et sportif, véritable carrefour communautaire impactant le collectif au travers de l’individu.
Ceci au moyen d’un simple OUTIL, un carnet à quatre bons à offrir aux familles dont nous avons déjà accepté le principe et sa concrétisation et qui a pris la poussière, au fond d’un tiroir, et qu’il suffit de ressortir maintenant, sans plus attendre.
Longtemps réfléchi, élaboré, voté et admis, puis délaissé, voire tombé dans les oubliettes, il est temps à ce simple carnet qu’il ne nous fasse plus faux bond, et qu’il déploie ses ailes, tel le Phénix du Bois du Petit-Château, sur notre cité.
Ainsi, offrons aux familles quatre bons pour sauter, dès cet été, dans le futur après le Covid-19 et que ce carnet magique donne la joie de découvrir ou redécouvrir des lieux chargés d’histoire et de souvenirs ; mais aussi donne envie de bouger, échanger, partager et susciter l’envie et le besoin d’y revenir !
Dans sa réponse, Théo Bregnard, conseiller communal responsable de la culture, a concédé que le PS « est en droit d’exiger ce carnet ». Le « projet sera réactualisé » pour l’été. Il faudra voir comment la population va l’apprécier. Ensuite, soit on prolongera l’expérience, soit on la réorientera. Il s’agit d’offrir un petit quelque chose à tous ceux qui ne pourraient pas partir ou qui souhaitent rester ici.
Pascal Buhler s’est déclaré satisfait par la réponse du Conseil communal : « Nous avons pris bonne note de la réponse du Conseil communal et en sommes très satisfaits. Nous avons entendu que ce dernier allait agir « dès cet été » et l’en remercions. Toutefois, comme le dit le dicton « chat échaudé, craint l’eau froide » et comme Saint-Thomas, j’attends de voir pour le croire ! »
D Interpellation urgente du PS : l’attractivité et l’emploi mis à mal
Voici l’interpellation de Michaël Othenin-Girard :
Dans la lignée des préoccupations post-COVID, le groupe socialiste s’interroge sur les effets de cette crise pour l’emploi à La Chaux-de-Fonds et les prestations que les acteurs de l’économie offrent à notre population. Et notre inquiétude est grande. Les deux mois de fermeture pour les commerces et les entreprises de notre ville risquent d’avoir un impact très négatif sur l’emploi, l’économie régionale, mais aussi sur la diversité des prestations qu’ils offrent aux habitant·e·s et aux familles, en termes de besoins de base, de loisirs ou de santé. Car si nous avons comme volonté de renforcer la domiciliation, cela passe, nous en avions parlé, par des besoins importants qu’expriment les familles ; la proximité avec des commerces en est une qui ressort fortement dans les études sur le sujet.
Il n’est donc pas question, dans cette intervention, de sauver le « méchant patron », il est question de notre attractivité, des emplois et bien sûr, n’oublions d’être pas trivial, des impôts… Il ne faut pas se tromper de combat, c’est le COVID qui doit être le perdant, pas notre société et ce qu’elle offre aux individus qui la composent.
Alors certes, nous subissons de plein fouet des mesures fédérales et cantonales et nos leviers sont minimes dans ce domaine. Mais cela ne doit en aucun cas être un prétexte à l’inactivisme. Il est justement de notre ressort, de celles et ceux qui ont choisi de s’engager sur le chemin escarpé de la politique communale, de dépasser cela, d’innover, de faire preuve de créativité, de disponibilité, d’écoute et de créer des ponts. Avec le service cantonal de l’économie, les faîtières du monde de l’économie, de l’industrie, de l’immobilier, de l’artisanat, du tourisme, de la recherche et de la formation. Sans oublier les acteurs culturels, qui ne sont pas que du « divertissement », mais davantage un rouage essentiel de l’économie, valorisant, une fois de plus, l’attractivité résidentielle tout en dégageant des retombées économiques pour la ville… parole d’ex-festivalier !
Et cela commence par une cartographique de la situation, nécessitant de nombreuses rencontres tous secteurs confondus. Et j’imagine que depuis la réouverture des commerces et des entreprises, la ville et ses services ont dû multiplier ces rencontres et ces contacts, avec les faîtières comme le CID par exemple... À ce titre, le Conseil communal peut-il nous donner un premier retour de ses contacts et rencontres ?
Concernant la problématique des loyers, dont les médias ont relayé de nombreux exemples de mesures prises en Suisse par des collectivités, des faîtières ou des privés : le Conseil communal peut-il nous donner sa position sur cette question, ainsi que les résultats des réflexions qu’il a menées ?
Et dernière question : avec l’arrivée des beaux jours, le Conseil communal a-t-il prévu d’adapter la gestion du domaine public en permettant, par exemple, aux terrasses et à certains commerces, dont les espaces de travail ont été grandement réduits par les mesures sanitaires, de « grignoter » quelques mètres sur le domaine public ?
Pour terminer, considérant que demain nous appartient à toutes et tous et que nous ne pouvons pas rester spectateurs d’une situation dont les retombées risquent d’affecter grandement notre ville, nous pouvons peut-être aussi espérer les Chaux-de-Fonniers, armés de leur essaim d’Abeilles vont se ruer pour soutenir les commerces du centre-ville dont la nécessaire vitalité n’a d’égal que ce qu’ils apportent aux citoyennes et citoyens de notre chère cité.
Par Théo Huguenin-Elie, voici comment le Conseil communal a répondu :
Pour les indépendants qui louent des locaux à la ville les loyers ont été abandonnés ou alors suspendus et lissés. Mais le parc immobilier « entreprises » est très petit. Des contacts avec les propriétaires ont été pris ; mais il est difficile de savoir si et combien ont été suivis d’effets.
Pour les acteurs culturels qui ont dû annuler et engager des frais, les subventions ont été maintenues. Les échos sont bons.
Pour le marché, qu’il ne fallait pas appeler « marché », la ville a été la première à organiser des stands et a pu conseiller Lausanne et Neuchâtel.
En ce qui concerne les terrasses, l’extension a été acceptée et ne sera pas facturée même si les espaces publics doivent être réorganisés.
Compte-rendu concernant le rapport du Conseil communal relatif à la modification du règlement communal concernant le stationnement à usage public
Le débat relatif à ce rapport ainsi que l’amendement de clarification du Conseil communal, n’a pas suscité de longues diatribes. En effet, l’ensemble du Conseil Général s’accorde sur la nécessité de combler la lacune relative à la possibilité de contrôle et l’intégration des indépendants dans le périmètre des macarons « entreprises ». Avec le texte de base voté par le Conseil général le 5 février 2010, les indépendants ayant leur activité et payant leurs impôts en Ville ne pouvaient pas bénéficier des mêmes conditions que les entreprises.
Cette correction bienvenue a été adoptée à l’unanimité du Conseil général (37 voix contre 0).
Rappelons à toutes fins utiles que le plan de stationnement auquel se réfère cet amendement aurait dû être mis en œuvre à l’été 2020. La COVID-19 et la crise sanitaire et économique qui en ont découlé ont passablement changé les plans. Par la voix de Patrick Jobin, le groupe socialiste a précisé qu’il attendait maintenant la reprise des travaux et la mise en vente des macarons dès que ce sera possible.
Le Conseil général a aussi débattu sur le rapport du Conseil communal relatif à la constitution d'une Commission consultative concernant le réaménagement du terrain dit de l'Ancienne (PRES).
En proposant la création de cette commission, le Conseil communal veut aller de l’avant et prendre en compte les avis de tout le monde. Rappelons que « La Tchauxverte » alliée aux Verts et au POP a réussi à réunir environ cinq mille signatures.
1. Intervention du PS par Pierre-Alain Borel
" Le Zoo du Bois du Petit-Château et le musée qui ne tardera pas à le rejoindre sont des trésors qui sont chers au cœur de tous les habitant·e·s de notre ville. Au-delà du cercle communal, le rayonnement de ces institutions est de plus en plus grand et on peut imaginer que celui-ci sera encore plus important lorsque le musée aura pris ses nouveaux quartiers.
Lieu de villégiature privilégié lors des beaux jours, lieu d’apprentissage, de sensibilisation à l’environnement, voire d’interprétation des grands défis écologiques qui attendent le monde d’aujourd’hui et de demain matin, on se rend au Bois du p’tit, comme on dit (et bientôt au musée) à tous âges, seul, en amoureux, en famille, en groupe ou encore avec l’école.
Ainsi notre futur « complexe nature » se doit d’être accessible très facilement et en toute sécurité qu’on soit piéton, cycliste, personne à mobilité réduite, famille avec poussette chargée dans le coffre de la voiture ou groupe d’excursion venu en car.
Mais aujourd’hui on ne saurait traiter de la question de l’accessibilité à un lieu public sans que notre action soit guidée par le développement durable et ce, à plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’un zoo et d’un musée d’histoire naturelle.
Mais même s’ils sont importants, ces éléments ne sauraient suffire et d’autres paramètres doivent aussi être pris en compte :
D’abord le futur Zoo-musée se trouve dans un quartier déjà bâti très urbanisé. On ne peut donc pas partir d’une page blanche et il faudra donc tenir compte de nombreuses contraintes architecturales, urbanistiques ou techniques.
Ensuite un quartier veut dire qu’il y a des habitants, dont il faudra aussi tenir compte. Voir s’accumuler les voitures sur les trottoirs comme lors des matchs du HCC ne sera certainement pas du goût de tous, pas plus, sans doute, que de voir des dizaines de voitures tourner en rond dans les petites rues à la recherche désespérée d’une place.
Enfin, nous devrons respecter certains principes de réalités, budgétaire bien entendu, mais aussi si on veut que notre zoo-musée rencontre le succès espéré et qu’il mérite. En résumé, il sera nécessaire de concilier des attentes parfois divergentes, des espoirs, voire même des craintes avec le monde du possible.
Vous l’aurez compris parce que notre groupe est bien conscient que l’on ne pourra pas tout faire et tout de suite, parce qu’il faudra faire des choix et des compromis, le tout dans un budget contenu, il nous semble sage que le Conseil communal soit accompagné par une commission et donc nous accepterons le rapport qui nous est proposé et l’arrêté qui l’accompagne."
2. Interventions des autres partis :
Nicole Bosshardt, pour le PLR souligne le bienfondé de la création de cette commission et souhaite y adjoindre des acteurs culturels et touristiques, ceci pour avoir une vision la plus large possible.
Julien Gressot, pour le POP, rappelle la volonté de ne pas se focaliser que sur le stationnement autour du Bois du Petit-Château mais celle d’avoir une vue d’ensemble de la mobilité dans le quartier. Il souhaite que le Conseil communal puisse avoir des contacts avec les entreprises situées au nord du parc pour que celles-ci permettent aux visiteurs d’utiliser les parkings de l’entreprise. Il rappelle également que le Musée d’Histoire naturelle aura une aura importante grâce à sa muséographie et aux expositions temporaires qui y seront programmées et non grâce à son accès. Il souligne également le fait que beaucoup de musées n’ont pas de parkings ! Le POP dépose donc un amendement allant dans ce sens.
Art. 3.- La commission est chargée d’accompagner le Conseil communal dans ses réflexions liées au stationnement à l'usage du Musée d'histoire naturelle et du Zoo du Bois du Petit-Château dans le périmètre immédiat du site.
Marc Schafroth (UDC) se montre le plus virulent, soulignant le fait que Conseil général s’est déjà exprimé sur ce sujet et qu’il ne voit pas l’intérêt de revenir dessus. Il parle du Parc de l’Ancienne, parc appartenant à la Ville comme d’un WC pour chiens, une « crotterie » !
Pour le Conseil communal, Théo Huguenin-Elie prend la parole pour défendre la création de cette commission. Il veut savoir ce que l’on veut. Veut-on un peu maîtriser l’afflux de voitures qui ne manqueront pas de tourner dans le quartier à la recherche d’une place de parc. Si l’on veut être écologique, il faut que ces voitures sachent où se mettre ! Dans toutes les villes dites vertes, ce problème est résolu ! Avec l’amendement du POP, on se demande tout de même si la création d’une telle commission est opportune ou s’il ne faut pas refiler le dossier à la Commission des mobilités. Si deux commissions parlent du même sujet, elles pourraient arriver à des conclusions divergentes !
Interruption de séance pour que chacun des partis puisse délibérer.
Plusieurs solutions s’offrent à nous :
- Nous ne créons pas de Commission et nous allons au devant d’une votation populaire.
- Nous créons cette commission en parallèle à la Commission des mobilités en demandant que les deux commissions se tiennent au courant de leurs délibérations et qu’elles se mettent d’accord le cas échéant.
- Nous créons cette commission en parallèle à la Commission des mobilités en demandant à chaque parti d’y envoyer la même personne. (Proposition de Patrick Jobin pour le PS)
L’ensemble des groupes semble d’accord pour arriver à un compromis qui satisfasse tout le monde et évite ainsi d’arriver à une votation populaire. La création de cette commission est acceptée par le Conseil général (à l’unanimité) ainsi que l’amendement déposé par le POP (par la gauche).
compte-rendu synthétisé par Daniel Musy