Contrairement à ce que proclamait, il y a une année dans les colonnes du Nouvelliste, l’administrateur délégué de la société anonyme GSMN SA, la santé n’est pas un marché comme les autres ! On ne dispense pas des soins aux malades et aux blessés comme on vend des machines à coudre ou des tapis. Il est parfaitement immoral que certains individus s’enrichissent sur les malheurs de leur contemporains. Il est parfaitement immoral que l’on joue en bourse des cliniques qui doivent assurer des soins à l’ensemble de la population. Et il est extrêmement préoccupant que certains élus, sensés représenter la population, confondent les genres et participent à cette marchandisation méprisable de la santé.
À travers l’affaire de la CCT Santé 21, c’est effectivement tout le débat sur la libéralisation du marché de la santé qui est en jeu. Cette convention collective à été votée à l’unanimité par le Grand Conseil, au début des années 2000, pour lutter contre le dumping salarial dans le domaine de la santé. GSMN a refusé la CCT Santé 21, la trouvant trop favorable au personnel hospitalier. Vouloir aujourd’hui la précariser comme le font les partis de droite, c’est vouloir « ubériser » les métiers de la santé et, par delà, péjorer les soins fournis aux patient-e-s. En effet, la santé de tous dépend de la santé de tout le personnel des établissements de soins, tant il est vrai que si un maillon lâche, c’est toute la chaîne qui casse.
C’est avec cette conviction que je voterai 2xNON le 26 novembre prochain.
Luc Rochat