En recourant contre l’élection du Conseil communal, Jean-Charles Legrix, dans un ultime sursaut infernal, brise les dernières barrières éthiques qui lui auraient permis de se retirer honorablement. Cest le taureau blessé qui se porte lultime estocade dans un hara-kiri pathétique.

Legrix brise dabord la barrière éthique du respect de la fonction. Pendant deux semaines, il sest porté malade et na travaillé que pour son recours, au frais du contribuable. Plus les procédures traîneront plus Legrix continuera de toucher son salaire : cest 35 centimes publics par minute qui tombent dans sa bourse jusqu'à son départ que tout le monde souhaite.

Il piétine ensuite la barrière de la camaraderie. Cette élection à la proportionnelle donne un siège à son parti et Legrix en veut maintenant uniquement à son camarade Arlettaz, élu très confortablement avec 359 voix davance. Selon L’Impartial, Legrix «aurait parlé de captage de voix, un vote frauduleux organisé comme il y en a eu pour la mairie de Porrentruy en 2012 ». Seulement, le 11 novembre 2012, seules 28 voix séparaient le candidat PCSI Schaffter du PDC Fueg dans la capitale ajoulote où un second vote a eu lieu en 2013 après que deux citoyens furent condamnés pour fraude. Nous savons dautre part que Legrix na pas averti ses camarades de son recours.

Il rompt finalement lultime barrière qui le relie à lui-même : la barrière de lestime de soi, lui qui, le mercredi 1er juin, déclarait dans Le Temps : « J'espère que les gens qui votent socialiste suivront la recommandation de Daniel Musy. Avec deux sièges pour lUDC, la ville serait effectivement gouvernée différemment. »

Ainsi, au sursaut humaniste de dernière minute suggéré aux électeurs le 30 mai succède un pathétique sursaut, infernal dans sa logique d'autodestruction : un hara-kiri public !

Daniel Musy

2016-06-29