Ce samedi après-midi 18 février 2023, le congrès du Parti socialiste neuchâtelois a rassemblé près de 200 membres à la salle Ton-sur-ton de La Chaux-de-Fonds. C'est donc à notre section, le PSMNe, que fut confié l'honneur d'organiser cette grande manifestation de lancement de la campagne pour les élections fédérales d'octobre 2023.

Organisation parfaite, discours intelligents, chaleureux et enflammés ; cette grande fête de la solidarité, qui s’est poursuivie aux sons de l’orchestre Yvostelka, a enthousiasmé tous les participant·e·s !

© PSMN

Vous trouverez ci-dessous les discours des différents intervenant·e·s.

Michaël Othenin-Girard (Président du PSMN)

Corine Bolay Mercier et Martine Docourt (candidate au Conseil national)

Jonathan Grétillat

Sarah Fuchs-Rota (candidate au Conseil national)

Hugo Clémence

Garance La Fata (candidate au Conseil national)

Monika Maire-Hefti

Théo Huguenin-Élie (candidat au Conseil des États)

Silvia Locatelli

Baptiste Hurni (candidat au Conseil des États et au Conseil national)

Discours de Michaël Othenin-Girard, président de la section du Parti socialiste des Montagnes neuchâteloises.

© PSN
Chères et chers Camarades, au nom de la section du parti socialiste des Montagnes neuchâteloises : BIENVENUE !

C’est un plaisir de vous voir si nombreuses et nombreux et d’avoir la chance de vous accueillir, ici, dans cette magnifique salle du Centre des métiers des arts de la scène et du spectacle, de la fondation Ton-sur-Ton, pour cet important congrès du PSN, à La Chaux-de-Fonds.

Et quel congrès !

Bien sûr, nous allons désigner nos candidates et candidats pour les élections fédérales enfin la fin d’un suspense insoutenable, me direz-vous ! et lancer une grande et dynamique campagne portée par le comité de campagne et la présidence du PSN et, assurément, par des candidates et candidats de valeurs, tant sur la liste du PSN que celle des JSN.

Campagne à laquelle le PSMN se réjouit de contribuer activement, afin que la population des Montagnes neuchâteloises apporte un soutien fort aux trois listes que nous allons lui proposer. Et pour cela, je sais que nous pouvons compter sur les futurs candidat·e·s et leurs présences dans les Montagnes neuchâteloises comme dans tout le canton. Une présence de terrain, car bien sûr, une campagne comme celle-ci est une grande occasion de parler des valeurs qui sont les nôtres, des engagements que nous prenons, élu·e·s et militant·e·s, en faveur d'une politique destinée à toutes et tous et non à une poignée de privilégié·e·s. Ces valeurs solidaires, la population des Montagnes neuchâteloises doit l’entendre ! Pour cela, le PSMN souhaite donner une place importante aux candidates et candidats dans le cadre de cette campagne bien sûr, mais aussi dans la perspective des élections communales qui vont suivre où le PSMN à l’ambition de reprendre son siège au Conseil communal du Locle, de renforcer sa position à La Chaux-de-Fonds et d’attirer la relève avec le soutien des JSN.

Vous pouvez compter sur nous, Camarades, et nous, nous savons pouvoir compter sur vous !

Ce congrès est aussi l’occasion de lancer deux importantes initiatives cantonales sur le thème des investissements, oui oui, des investissements !

Des investissements à haut rendement même !

Des investissements pour une société plus solidaire et plus responsable !

Et inutile pour cela d’être plus royaliste que le ROI… le fameux « Return Of Invest », indicateur économique permettant de comparer des investissements, pour savoir que les ménages, les familles modestes, comme la planète, seront les grands gagnants et se porteront mieux grâce ces deux initiatives socio-climato-responsables !

Mais c’est surtout un important congrès parce que notre Président Romain l’a souhaité ! Lui qui me met la pression depuis des mois pour que notre section organise LE congrès, celui qui fera passer la Fête des vignerons pour un goûter d’anniversaire végan organisé par la Croix-Bleue !

C’est ainsi que très courageusement votre serviteur a, à son tour, mis la pression à toute la section, et ce, depuis des mois pour pouvoir organiser le congrès du siècle. Pour reprendre une citation de Benoît Poelvoorde : «On va leur mettre le feu. Je peux vous dire que Johnny Hallyday au Stade de France, à côté, c'est un Playmobil dans un lavabo !»

Toute proportion gardée, humblement, mais avec audace, le PSMN a retroussé ses manches et ses camarades ont été nombreux à s’engager pour vous accueillir aujourd’hui et je tiens à les en remercier chaleureusement, merci à toutes et tous !

Ainsi, à l’issue de l’ordre du jour, un buffet dinatoire avec plein de bonnes choses préparées par nos camarades, par des associations et des communautés ou des artisans locaux, vous attendra. Le bar « Chez Stéph » est à votre disposition, n’hésitez pas à aller vous y abreuver ; l’établissement et son équipe à très bonne réputation !

Et comme il serait dommage de ne pas profiter d’une si belle salle, aussi accueillante de jour comme nuit, le PSMN vous propose un « après-ski », une « after-congrès », avec musique, boule à facette et l’équipe du bar qui se fera un plaisir de vous faire déguster son cocktail, le « Spritz-and Roses », tout un programme !

Enfin presque en fait ; car je tiens à m’excuser, cher Président, cher Romain. La première fois que nous avons parlé de ce congrès, que tu m’as indiqué la grande fête que tu voulais qu’elle soit, j’ai immédiatement pensé à engager la Compagnie Créole et tu m’as encouragé avec un grand ouiiiiiiiiii. Malheureusement, j’ai failli…

Alors, je ne sais pas si cela fait rire les oiseaux, ou danser les écureuils, mais ce qui est sûr, à l’image des armoiries de la Ville La ruche surmontée d’un Ciel bleu où brillent trois étoiles nous allons chasser les nuages, faire briller le soleil et faire chanter les abeilles, qui sont ravies de vous accueillir aujourd’hui !

Bon congrès camarades !

Michaël Othenin-Girard

Discours «entremêlés» de Corine Bolay Mercier et Martine Docourt (candidate)

© PSN
 

Corine

Chères et chers camarades,

Nous sommes le premier binôme à intervenir pour la présentation de nos camarades qui sont candidates et candidats sur les listes du National et aux Etats. Trois candidates, deux candidats, Une liste jeune avec quatre camarades jeunes et engagés. Toutes et tous des excellent·e·s candidat·e·s, il est nécessaire de le souligner.

Martine, vous la connaissez toutes et tous, je pense. Formation de Géologue de l’environnement à l’université de Neuchâtel, puis un master de l’EPFL en sciences, ingénierie, management.

Engagée depuis plus de 15 ans au Parti socialiste : au niveau communal, à Neuchâtel, conseillère générale pendant 5 ans ; présidente du groupe socialiste durant 2 ans, vice-présidence de la section de la ville de Neuchâtel pendant 5 ans !

Au niveau cantonal, députée depuis 14 ans, cheffe de groupe pendant 4 ans !

Au niveau fédéral, co-présidente des Femmes socialistes suisses depuis 2017… À vrai dire, il y a encore beaucoup d’autres mandats… Allez voir sur le site du PSN pour prendre la mesure de tous ses engagements, tant politiques qu’associatifs !

Martine

Si j’ai décidé de m’orienter vers les sciences environnementales, c’est parce que j’avais envie de comprendre comment fonctionnait notre environnement et surtout l’équilibre de la nature.

Un équilibre mis à mal par le système d’exploitation des ressources, humaines comme naturelles, qui régit nos sociétés.

Durant mon cursus de formation, j’ai eu la chance de suivre des cours donnés par des précurseurs de la question environnementale. Forte de l’esprit critique alors acquis, je ne peux que faire le constat que la majorité politique bourgeoise se fiche éperdument des scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme depuis de nombreuses années.

Ce qui la préoccupe, ce sont toujours et encore les profits de quelques-uns et non l’avenir de toutes et tous. Même si, face à cette cécité coupable, j’ai parfois un sentiment de résignation, l’espoir que nous pouvons encore agir reprend le dessus.

C’est pour cela que je suis engagée depuis 15 ans en politique. 15 ans que j’ai la chance de pouvoir participer au changement nécessaire des politiques publiques et de ces années d’engagement, j’ai acquis la conviction qu’il est impératif que les scientifiques participent au débat politique.

Un débat qui se limite trop souvent, dans la bouche de nos adversaires à faire porter l’impact de la crise écologique sur le dos des personnes qui n’ont que le choix de la subir. C’est trop facile, c’est injuste et c’est pourquoi je m’engage afin que les responsables de la crise, les multinationales et les personnes les plus riches de notre pays soient contraints d’agir et de passer à la caisse. De plus, l’État doit être garant de la justice sociale pour parvenir à cette transition.

Corine

Martine, c’est le tempérament jurassien, allié à un esprit scientifique. Donc, pour simplifier : quelqu’un de pas toujours contente, opiniâtre, qui dit ce qui ne va pas ! Martine nous rappelle que dans le domaine de l’égalité, de la culture, des conditions de travail, il reste tellement à faire. Ses interventions répétées, ont le don d’agaçer les ministres concernés. Tant mieux, ça va bien cette législature, ça tombe sur les ministres PLR dans les domaines de la culture et de l’environnement. Mais quand ça concernait l’accueil de la petite enfance ou la fiscalité avec nos ministres socialistes durant la législature passée, elle ne mâchait pas ses mots non plus !

Martine

En effet, mon enfance dans le Jura m’a sûrement appris qu’il était nécessaire de lutter pour acquérir une certaine liberté. Même si je n’ai pas véritablement participé aux débats sur la question jurassienne j’ai l’âge de ce canton j’ai néanmoins eu la chance de grandir dans un canton en pleine construction, qui a mis dans sa constitution l’instauration d’un bureau pour la condition féminine.

Sans m’en rendre vraiment compte, j’ai ainsi été biberonnée aux questions féministes. Eh oui, le 8 mars figurait à l’agenda scolaire et je me souviens même qu’à l’âge de 10 ans, j’ai assisté à une pièce de théâtre dont le but était de déconstruire les stéréotypes de genre. Maintenant, je mène mon combat pour l’égalité avec comme moteur que les femmes puissent être libres de leurs choix, de vivre leur vie comme elles le veulent et surtout qu’elles aient les moyens nécessaires, qu’ils soient économiques ou sociétaux, pour y parvenir.

C’est ainsi que je m’engage pour une valorisation des métiers majoritairement féminins, des métiers souvent essentiels mais qui ne sont toujours pas rémunérés à leur juste valeur.

Je m’engage également pour une meilleure lutte contre les violences par des moyens financiers suffisants pour la prévention et pour le soutien et l’accueil des femmes victimes de ce fléau.

Et je m’engage également pour une réelle politique de conciliation qui passe par une place pour chaque enfant en accueil extrafamilial. C’est avec ces convictions que je me réjouis du 14 juin prochain. Associées aux syndicats et collectifs de la grève féministe, nous, les Femmes socialistes, voulons y porter haut et fort nos revendications.

Et solidairement, par les actions des Femmes socialistes, je m’engage pour les femmes en Iran notamment, qu’elles puissent avoir les droits nécessaires à vivre librement. Femmes – vie – liberté.

Corine

Une fois les constats posés, les critiques faites, Martine cherche des solutions, lance des motions, postulats, pour améliorer l’état existant. Et là, sa fine connaissance des institutions constitue un atout incontestable. Postulat ou motion ? Recommandation ? Martine a toujours la réponse !

Martine

Il est vrai qu’une chose que j’apprécie en politique, c’est de réfléchir à la meilleure façon de faire avancer nos idées, nos revendications et ceci particulièrement dans un Parlement.

Par la présidence de groupe au Grand Conseil, j’ai pu acquérir une certaine expérience dans ce domaine. Quant à comment mettre au vote les amendements, je vous répondrai prochainement suite à mon accession à la Présidence du Grand Conseil.

Je me réjouis de ce défi et je suis reconnaissante au groupe socialiste de me faire confiance et me donner la possibilité d’endosser ce nouveau rôle. Ça sera l’occasion pour moi de sillonner le canton pour y rencontrer les différents actrices et acteurs de la vie associative et de la vie culturelle.

Une vie culturelle qui me tient à cœur et à laquelle, chaque fois que je le peux, j’apporte mon soutien par des interventions parlementaires. Et à l’échelon national, la prochaine législature sera l’occasion de discuter du nouveau message culturel du Conseil fédéral et l’enjeu sera d’y ancrer l’instauration d’une capitale culturelle et facilitera ainsi la réalisation du projet prévu à la Chaux-de-Fonds.

Corine

Être candidat·e sur une liste, c’est bien sûr être prêt·e à siéger au Parlement fédéral. À mon avis, plusieurs qualités sont nécessaires. Pour avoir du poids dans les débats, cela passe à mon sens par travailler les dossiers, convaincre ses allié·e·s et adversaires politiques et encore par conseiller le parti dans certains domaines spécifiques. Ces trois qualités, Martine les a... ou presque.

Travailler, aucun problème pour Martine, elle l’a montré toutes ses années, au niveau professionnel, politique et familial.

Convaincre ses allié·e·s ou ses adversaires, pas de problème pour Martine. Pour convaincre nos alliés, notamment le parti des Verts, puisque Martine est certainement une de nos députées les plus solides sur les thématiques de l’environnement. Par contre, aller convaincre ses adversaires, avec une droite au Parlement si… à droite, ce sera plus difficile, je pense, et c’est certainement un défi qui l’attend.

Martine

Des qualités peut-être mais c’est surtout ce que j’aime en politique.

J’aime travailler sur de nombreux dossiers variés. J’aime avoir des discussions avec nos allié·e·s pour les convaincre mais aussi pour se remettre en question, avec comme but permanent la défense de nos idées communes, car ce n’est qu’ensemble cela veut dire une gauche unie, que nous pouvons faire face aux majorités bourgeoises dans notre canton et notre pays.

Corine

Quant à des compétences spécifiques, son travail actuel au syndicat UNIA constitue sans aucun doute un immense atout pour le parti. Elle saura conseiller le parti dans tous les domaines liés au travail, à la retraite, à l’égalité salariale, au pouvoir d’achat. Au vu des attaques incessantes des partis bourgeois dans ces domaines, il nous faut des parlementaires solides dans ce domaine. M. Bauer qui n'a de cesse d’attaquer le salaire minimum trouvera Martine, si elle est élue, sur son chemin, on peut en être sûr !

Martine

Oui, les attaques des partis bourgeois sont incessantes et elles s’amplifient à mesure que le système qu’ils défendent passe d’une crise à l’autre. Toujours plus de flexibilisation dans la loi sur le travail, faire le jeu des multinationales, précariser un nombre grandissant de travailleuses et travailleurs et je ne parle pas du démantèlement qui s’opère dans le domaine des rentes actuellement.

Ces attaques rythment quotidiennement mon travail. Un travail qui me permet d’avoir la vue d’ensemble de la politique sociale et économique de notre pays et me permet également de faire partie des réseaux qui, ensemble, combattent les propositions écœurantes de la majorité bourgeoise.

Oui, alors que les salaires stagnent depuis plusieurs années, alors que le passage à la retraite est souvent synonyme de précarité et que les écarts salariaux ne cessent d’augmenter dans les entreprises, leur cynisme est écœurant. Quand on sait que les 1 % les plus riches de la planète émettent 30 fois plus que les 50 % les plus pauvres, il est clair qu’une meilleure répartition et une redistribution des richesses aura non seulement un impact positif pour les plus précaires, mais permettra de faire face à la crise climatique.

Ainsi, je m’engage pour une reconversion écosociale de l’économie en faveur des travailleuses et travailleurs qui passera par une réduction du temps de travail à salaire égal.

Corine

Martine, avec tes colistières et colistiers, avec les jeunes socialistes, faites une magnifique campagne, portez haut nos valeurs de solidarité, de société inclusive ! On est à tes côtés, à vos côtés. Vive le parti socialiste !

Martine

Merci Corine, je me réjouis de pouvoir mener cette campagne avec mes colistières et colistiers. Pas de justice climatique sans justice sociale et justice des genres !

Martine Docourt et Corine Bolay Mercier

Présentation de Sarah Fuchs-Rota par Jonathan Grétillat

© PSN
Chères et chers camarades,

Il y a bientôt un siècle, Léon Blum affirmait que «le socialisme n'est autre que la conscience de l'égalité naturelle dans une société tout entière fondée sur le privilège». Égalité contre privilèges. Cette confrontation fondamentale résume en trois mots comme en mille l’essence profonde de notre identité socialiste. Si je me permets ce petit retour aux sources, c’est pour deux bonnes raisons : d’abord, parce qu’on oublie trop souvent d’où l’on vient et que c’est salutaire de retrouver sa boussole socialiste ; mais surtout, parce que cela symbolise, on ne peut mieux, l’origine et le cœur de l’engagement d’une camarade remarquable, dont j’ai l’honneur de vous parler aujourd’hui : Sarah Fuchs Rota.

Cette boussole socialiste, on peut dire que Sarah l’a vraiment chevillée au corps ! Indignée depuis toujours par les multiples inégalités et injustices de notre société, Sarah s’est très tôt impliquée en faveur des autres et de la collectivité. D’abord au niveau associatif, puis très vite en politique, où elle siège déjà une première fois au Conseil général de son village à peine la majorité atteinte… politique qu’elle mettra entre parenthèses quelques années, comme hélas bien trop de femmes, avant d’y revenir de plus belle, bien heureusement d’ailleurs. Cette implication altruiste se perçoit également dans son parcours professionnel aussi intéressant qu’atypique : après une première formation commerciale (et oui, contrairement aux idées reçues de certains médias, il n’y a pas que des universitaires au PS !), elle se reconvertit dans le travail social en tant qu’éducatrice sociale ; elle y a trouvé sa vocation actuelle, mais qui sait jusqu’où cela la mènera ensuite ?

Très attachée à son Vallon natal, elle a vécu tour à tour à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel, et a même bourlingué outre-Atlantique, puisqu’elle a séjourné pendant un an à Dallas, au Texas, avec son époux. Une vraie Neuchâteloise, les pieds ancrés aux quatre coins du canton, l’âme au Val-de-Travers et l’esprit dans le monde ! De retour à Môtiers, elle y a fondé sa famille et débuté une nouvelle activité à plein temps, bénévole et en plus de tout le reste : maman de deux enfants ! Être confrontée au quotidien à un système patriarcal et productiviste a décuplé sa soif d’égalité et de justice sociale. Et comme Sarah n’a pas peur de relever les défis les plus exigeants et qu’elle ne fait jamais les choses à moitié, la politique a fini par la rattraper… si bien qu’aujourd’hui, Sarah peut déjà se prévaloir d’une solide expérience politique au niveau communal et cantonal, puisqu’elle en est déjà à sa deuxième législature au Conseil général, dont elle a présidé le groupe socialiste, avant de rejoindre la députation au Grand Conseil en 2021, dont elle est actuellement la vice-présidente. Et ce n’est qu’une bio express que je vous livre, il y aurait tant d’autres choses à mentionner… mais honnêtement, c’est déjà plus qu’impressionnant : combien de personnes parviennent à mener de front une vie familiale, une activité professionnelle et un engagement politique, en réussissant à préserver le délicat équilibre entre les trois ? Je vous présente Sarah !

Femme de conviction et d’action, altruiste, douée d’empathie et d’un grand sens de l’écoute, Sarah a la capacité de mettre les gens à l’aise et de faire parler celles et ceux qui ne s’expriment pas facilement. Extravertie et accessible, elle s’intéresse sincèrement à chaque personne qu’elle croise. De son côté, même si elle doute parfois un peu trop de ses grandes capacités et qualités humaines ; elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, toujours avec franchise et sans aucune langue de bois. Elle parle vrai et ose dire les choses, simplement et sans détours, en faisant souvent preuve d’un courage certain, ce qui est rare et précieux. Si elle peut paraître intimidante quand on ne la connaît pas, c’est une fausse impression : elle est d’une grande jovialité, bonne vivante et fait partie de ces rares personnes qui arrivent à parler à tout le monde, dans n’importe quel contexte ! Attachante, persévérante et déterminée, elle s’engage sans compter son temps et son énergie pour les causes qui lui tiennent à cœur, et surtout pour les autres. On peut dire qu’en politique, Sarah fait preuve d’un idéalisme empreint de pragmatisme, qu’elle qualifierait elle-même de bon sens terrien : elle sait quand il faut tenir une position qui ne souffre d’aucune concession, ou au contraire quand se montrer prête à faire un pas en direction de l’autre, pour trouver un terrain d’entente et une solution constructive. Et quelle que soit la situation, grâce à sa boussole socialiste, je peux vous assurer que Sarah saura garder l’humain au cœur des priorités : à une époque où les inégalités s’accroissent comme jamais et que les crises du climat, de l’énergie et de la biodiversité s’annoncent comme les plus grands défis que l’humanité ait connus, cette boussole socialiste est plus que jamais indispensable.

Toutes ces caractéristiques, chères et chers camarades, ce sont celles dont nous avons absolument besoin pour porter haut les couleurs et valeurs socialistes, lorsque nous nous présentons face aux citoyennes et citoyens de notre canton pour solliciter leurs suffrages. C’est la raison pour laquelle je m’estime particulièrement fier et honoré de vous présenter officiellement la candidature de Sarah pour figurer sur la liste du PSN au Conseil national à l’occasion des prochaines élections fédérales ! Vous l’aurez compris, et vous allez pouvoir le vérifier par vous-même, Sarah a non seulement le profil, les qualités et l’expérience requis pour figurer sur la liste socialiste, mais également pour défendre avec conviction et détermination le cap indiqué par notre boussole socialiste à Berne ! Sarah, à toi l’honneur !

Jonathan Grétillat

Discours de Sarah Fuchs-Rota

© PSN
Merci Jonathan pour tes mots, qui me touchent vraiment !

Camarades,

Prendre la parole en politique, c’est défendre des valeurs, des convictions et c’est aussi se sentir légitime de le faire.

Au travers de mon parcours professionnel, j’ai travaillé avec des enfants, des familles qui vivent l’expérience de la pauvreté, qui sont systématiquement exclues de notre société. Et prendre la parole est pour eux quelque chose de trop difficile ; ils n’ont pas la force de dénoncer leurs conditions.

Mon quotidien professionnel a été pour moi une réelle claque. J’ai vu, et je vois toujours trop d’enfants, se faire malmenés.C’est en travaillant avec ces personnes que je me suis vraiment rendu compte de mon statut de privilégiée.

Parfois, j’avais oublié la chance gigantesque que j’avais d’avoir grandi dans une famille qui m’a toujours soutenue ; d’avoir une sécurité financière, d’avoir toujours eu quelqu’un sur qui compter.

Comme vous le savez, les inégalités, les injustices sociales structurent notre société.

Pour moi, elles ne sont pas la faute à pas de chance, elles sont le produit de nos choix politiques, de la majorité bourgeoise qui choisit d’aider certains au détriment des autres. D’ailleurs, ces derniers mois aux chambres fédérales, les exemples sont nombreux :

  • Refus d’une 13ème rente AVS.
  • Attaque contre les salaires minimums dans les cantons.
  • Pas d’augmentation urgente des versements fédéraux pour les subsides aux primes LAMAL alors que l’inflation touche de manière disproportionnée les bas revenus.

Vous savez, camarades, lorsqu’on voit des enfants qui attendent des heures en espérant que leurs parents viennent exercer leurs droits de visite, qu’on sait qu’ils n’auront pas les moyens de soigner leurs dents, qu’ils n’auront pas les moyens d’avoir une deuxième paires de chaussures pour l’hiver.

Et bien, lorsque nous sommes travailleurs sociaux, c’est notre quotidien ! Et pour moi, c’est le cœur de mon engagement !

Depuis la crise du Covid, ces inégalités ont malheureusement augmenté alors même

que nous vivons dans l’un des pays les plus riches du monde ; que cette semaine le Conseil Fédéral demande de réhausser de 600 millions le plafond des investissements pour l’armée ! Et que, d’un autre côté, les épiceries Caritas observent une augmentation de 40 % de leur fréquentation !!!

Et nous n’avons pas de majorité pour juste maintenir le pouvoir d’achat de la population ! Pour empêcher cette précarisation !

Et qui sont touchés ? Ce sont surtout des familles et dans chaque famille se trouve des enfants, des enfants qui vivent cette expérience de la pauvreté.

Grandir dans un tel contexte, c’est se sentir exclu ! C’est dès l’enfance, apprendre la honte, le silence ; cela affecte leur santé, cela imprègne la construction de leur identité et surtout cela restreint leur pouvoir d’agir.

Camarades, cette problématique, est au cœur de l’égalité des chances dont nous devrions toutes et tous pouvoir bénéficier. D’autant plus qu’avec les défis auxquels nous serons confrontés, la justice sociale et les enjeux climatiques sont deux éléments qui sont indissociables.

Nous ne pouvons pas tolérer les discours qui mettent l’environnement, la nature avant l’humain, ou qui défendent la continuité de notre société de consommation.

C’est ce qui me tient à cœur, et vous l’aurez compris, face à la crise climatique, à la perte du pouvoir d’achat, nous devons aider la population. Et c’est pour cela que je m’engage.

Cela peut paraître évident, mais il ne faut pas oublier que dans ce pays, et comme partout dans le monde, ce sont les plus riches qui polluent et que les plus pauvres sont ceux qui en payent le prix !

Désormais nous devons nous battre pour une transition qui soit non seulement sociale et mais aussi solidaire. Nous devons nous engager pour des changements :

  • tant dans la place financière,
  • pour stopper les investissements dans les énergies fossiles,
  • dans des mesures qui accompagnent les personnes vulnérables,
  • pour améliorer les salaires et les rentes

La liste est infiniment longue, et tout cela, nous le savons toutes et tous ! Nous avons l’argent, nous avons la technologie, nous avons le savoir, mais ce qu’il nous faut camarades, ce sont des majorités !

Et c’est en militant, ensemble, tout au long de cette campagne dans le but de gagner du terrain, de montrer que nous proposons des solutions concrètes, des solutions qui ne pénalisent pas les gens. C’est ensemble que nous pouvons le faire !

Camarades, je suis fière, fière de faire partie de ce parti, d’un parti qui débat, qui prend la parole et qui défend les intérêts des gens.

Pour moi, il est vital de rester ancrée dans le terrain, proche de celles et ceux que nous défendons et ainsi de me joindre aux combats que ces hommes et ces femmes ont menés depuis plus d’un siècle, parce qu’ils sont toujours, hélas, d’une actualité criante.

Camarades, militer ensemble, c’est justement cela !

La camaraderie, la convivialité, le plaisir de passer du temps ensemble, de débattre de nos idées et je me réjouis, si vous me le permettez, de mener cette campagne au côté d’une équipe forte, solidaire, et déterminée !

Soutenue par des personnes qui travaillent d’arrache-pied pour nous préparer une magnifique campagne et je remercie au passage sincèrement le comité de campagne mené par Raphaëlle et Antoine pour leur engagement exemplaire.

C’est précisément pour toutes ces raisons que je m’engage depuis des années déjà au niveau communal, au niveau cantonal et qu’aujourd’hui, je souhaite continuer de défendre ces valeurs socialistes en me portant candidate pour le Conseil national.

Camarades, je vous remercie de votre écoute.

Sarah Fuchs-Rota

Présentation de Garance La Fata par Hugo Clémence

© PSN Chers ami·e·s,

Nous y sommes. Le voilà arrivé, ce point d'orgue de la campagne qui marque le début d'un long et tortueux chemin jusqu'à la victoire. Un chemin sur lequel nous avancerons ensemble, mais surtout aux côtés de celles et ceux que nous aurons choisi pour nous représenter aux Chambres fédérales. Alors, arrivé à ce grand rendez-nous pour notre parti, j'aimerais vous parler quelques instants d'une femme qui s'apprête à emprunter ce chemin et à mener cette campagne avec force et courage. Une détermination qui n'empêche ni l'empathie, ni la sensibilité. Au contraire. Et je souhaite vraiment insister sur ces deux mots, empathie et sensibilité, car ils recouvrent des sentiments qui sont si souvent mal perçus en politique, mais qui pourtant, je le crois, sont très chers à Garance La Fata.

Oui, l’empathie et la sensibilité sont des élans du cœur encore voués aux marches des gémonies politiques ! Comme si l’exercice de la chose publique exigeait de celles ou de celui qui l’embrassent de ne pas laisser leur jugement s’égarer par un amour de l’autre qui dépasse ses propres limites. Comme si la politique devait nécessairement nous enfermer dans une bulle qui nous rend peu à peu imperméable à la brutalité de certaines de nos décisions, et qui finit par jeter un voile sur la beauté du monde.

Alors, pour ma part, je m’attache à l’idée qu’être une femme ou un homme politique, c’est comme être artiste : c’est avoir mal aux autres. Et c’est avancer tant que ce mal n’a pas disparu. C’est avancer tout en gardant en mémoire que l’on peut être empathique mais décisive ; optimiste mais concentrée ; gentille mais forte (ce sont les mots de Jacinda Arden, première ministre de la Nouvelle-Zélande de 2017 à 2023). Et oui, c’est un peu tout cela Garance La Fata : la conviction qu’un autre monde est possible et qu’une autre politique est souhaitable. Cette conviction qui donne à son action, que ce soit au Grand Conseil, dans la rue ou sur les planches, une totale liberté. Une liberté de penser, à contre-courant des intérêts personnels et des petites manières politiciennes. Une liberté de ton, la liberté d’hausser ce ton et de refuser les règles de la caste et des puissants.

Camarades, je soutiens Garance La Fata parce que j'aime les femmes et les hommes qui ont un cœur brûlant. Et nous, toutes et tous, qui faisons de la politique, nous savons que ce cœur est à gauche ! L’engagement de Garance nous rappelle que nous avons l’avenir en responsabilité et le présent en partage. Comme moi, elle voit parfois avec un sentiment d’impuissance et de déception ce qu’il coûte d’abandonner ses rêves sur le bord de la route qui mène au pouvoir, ou d’oublier nos idéaux pour un fauteuil. Par sa présence continuelle et son attention sans relâche aux côtés de celles ceux dont on désigne trop souvent les malheurs comme non essentiels, elles connaît les raisons de la colère. Une colère à laquelle on ne répond que par la passion intransigeante de la justice et l’exigence sans faille de la solidarité. Ces deux principes cardinaux pour notre famille politique, qui sont les derniers remparts contre la violence du monde, ce sont ceux qui doivent nous rappeler chaque matin que notre devoir c’est de refuser la fatalité et l’ordre des choses. À travers ses combats, Garance nous rappelle que nous sommes toutes et tous condamné·e·s, comme l’écrivait si bien Sante Notarnicola (poète et révolutionnaire italien), à la révolte à perpétuité.

Avec Garance, nous savons qu’elle société accoucherait de cette révolte : une société qui ne brutalise personne et qui ne doit regarder les autres de haut que lorsqu’il s’agit de les aider à se relever. Une société où les seules frontières que l’on trace doivent permettre de nous rappeler les limites des ressources planétaires d’une part, et mettre un frein à la pénibilité au travail des individus à qui on aura rendu le temps de vivre d’autre part. Voilà ce qu’elle veut, et ce que nous voulons !Arracher au capitalisme et à celles et ceux qui, partout, contribuent de près ou de loin à sa bonne marche, une société plus juste, qui aura tourné le dos au culte de la croissance cannibale et son obsession du profit qui détruit l’environnement et la cohésion sociale.

Je ne dis pas qu’à elle seule Garance fera tout ça. Je dis que c’est pour cela qu’elle se battra.

Alors oui… ce ne sont peut-être que des rêves dansants.

Mais écoutez là maintenant. Écoutez sa voix. Elle est comme un poème de Léon Gontrand Damas (poète, écrivain et homme politique français) : Grande comme le besoin de changer d’air et forte comme l’accent aigu d’un appel dans la nuit longue.

Je vous remercie.

Hugo Clémence

Discours de Garance La Fata

© PSN Chères et chers camarades,

Ces derniers mois nous constatons un recul des droits des femmes, une montée en puissance du racisme, de la haine de l’autre, du sexisme, des crimes homophobes. Un recul de l’accès à l’éducation en particulier pour les filles, des familles en situation de précarité qui n’arrivent pas à boucler le mois, des soignantes et soignants en souffrance dont il faut prendre soin, une invisibilité croissante des bienfaits de la culture au sein de la société, certains privilégiés qui continuent à s’enrichir et que l’on refuse de taxer plus, des jeunes qui se battent contre le réchauffement climatique, qui se battent pour leur futur.

Aujourd’hui j’aimerais dire aux jeunes filles de ce pays que je défendrai leur droit d’accès à l’éducation, qu’elles puissent continuer à développer leurs compétences et leur confiance, que je me battrai contre les visions d’une société patriarcale qui les empêche d’être elles-mêmes, qui revient en arrière sur des fondamentaux tels que le droit à l’avortement, le droit de disposer de nos corps comme nous le souhaitons. J’aimerais dire aux jeunes hommes, que je défendrai leur sensibilité pour qu’elle soit reconnue, pour que cette société cesse de genrer les émotions, les attitudes et les combats.

J’aimerais dire aux adolescentes et aux adolescents que je me tiendrai à leurs côtés pour que leurs convictions et leurs luttes aboutissent à des solutions durables. En faisant notamment barrage au référendum de l’UDC contre la loi sur le climat. Pour que la planète respire à nouveau. Je défendrai leur droit à une sexualité saine, sans préjugés et sans violence à travers des campagnes de prévention, des formations du corps enseignant et des brochures ciblées dans les écoles. Je protègerai leur accès à la culture et donc au développement de leur esprit critique en portant un regard plus ouvert sur le monde et sur les autres.

J’aimerais dire aux parents que je défendrai le congé parental de 38 semaines, qu’ils puissent tous les deux élever leurs enfants et que les femmes n’aient plus à se sacrifier pour mener à bien carrière et vie de famille. Je serai debout aux côtés des femmes et des minorités ; je me battrai pour qu’iels ne craignent plus de sortir dans la rue et d’y subir des agressions, pour que le système pénal évolue et intègre les violences muettes, oubliées ou relativisées telles que les agressions sexuelles, les discriminations, les féminicides, les thérapies de conversion et les actes racistes. Je défendrai la reconnaissance, la valorisation et la rémunération du travail du « Care » et porterai haut et fort les revendications émises dans le manifeste de la grève féministe. Je défendrai une politique migratoire humaine. L’occasion de citer ici Hannah Arendt : « Nous avons perdu notre foyer, c’est-à-dire la familiarité de notre vie quotidienne. Nous avons perdu notre travail, c’est-à-dire l’assurance d’être de quelque utilité en ce monde. Nous avons perdu notre langue, c’est-à-dire le naturel de nos réactions, la simplicité de nos gestes, l’expression spontanée de nos sentiments ». Ce texte raconte tant de choses sur ce que l’être humain peut perdre au fond de lui lorsqu’il est forcé de partir… Je défendrai donc le droit pour tous les gens qui foulent le sol de notre pays à un accueil digne, au développement de programme d’intégration au sein de la communauté, au droit de vote et d’éligibilité après 5 ans pour les étrangères et étrangers, à l’accès à l’éducation et au marché du travail. Je me battrai pour qu’iels retrouvent ce qu’iels ont perdu. Pour qu’iels ne soient pas renvoyés par les accords de Dublin dans un pays qui a ajouté de la souffrance et de la violence à leur parcours migratoire.

J’aimerais vous dire que je souhaite prendre part à un réel changement de société. Une société qui prend le mal à la racine, qui soigne les problèmes de fond, qui prend ses responsabilités face aux catastrophes qu’elle a elle-même crée, qui se repent et propose de véritables solutions.

Aujourd’hui, je ne suis pas là pour moi. Je suis là pour vous, pour toutes celles et ceux qui font la richesse multiculturelle, économique et humaine de notre canton et de ce pays. Car le changement ne se fera pas sans vous, il se fera grâce à vous, grâce à un effort collectif de collaboration et de partage de vos réalités que j’écouterai et serai à même de représenter. Je mettrai au service de mon engagement, ma détermination, mon espoir, ma sensibilité, mon écoute, ma tolérance et ma voix pour défendre les valeurs de dignité, de solidarité et de liberté si chères à nos cœurs, si chères à mon cœur. Cela à Berne mais aussi au quotidien partout où je me rendrai, pour qu’aucune personne ne se sente oublié sur le bord du chemin.

En vous disant tout ceci, je repense à la petite Garance, puis à l’adolescente qui avait déjà au fond d’elle cette petite flamme qui brûlait face aux injustices, une flamme qui a grandi et ne s’est jamais éteinte. C’est cette même flamme qui m’amène aujourd’hui devant vous, prête à défendre nos droits et nos libertés.

Comme disait Frida Kahlo « Je viens d’une autre planète. Je vois toujours des horizons là où tu dessines des frontières. » Camarades, je suis de celles qui voient des horizons et j’ai hâte de les dessiner à vos côtés.

Garance La Fata

Présentation de Théo Huguenin-Élie par Monika Maire-Hefti

© PSN Cheveux bouclés, barbe de trois jours, chemise blanche, rarement cravaté.

Il a la voix qui porte quand il parle et comme il a toujours quelque chose à dire on l’entend souvent… mais c’est incontestablement un atout quand on fait de la politique !

Chères et chers camarades,

Il m’échoit aujourd’hui, le plaisir et l’honneur de tracer un bref portrait de Théo Huguenin-Elie.

Théo, un homme de conviction, de valeurs, intelligent et intègre dans la vie et en politique. Passionné de littérature, son langage soigné, la richesse de son vocabulaire, sa parfaite maîtrise de la langue française, peuvent de prime abord lui donner une connotation d’inaccessibilité, ce qui est immédiatement contrebalancé par ce rire sonore ou la petite blague à deux balles qui fait de Théo ce camarade très apprécié.

Qui n’as pas encore observé le haussement du sourcil droit de Théo quand il enfile son costume de prof de français, pour nous faire une leçon dithyrambique sur un de ses sujets de prédilection : l’urbanisme, la culture, ou le vivre ensemble ! «C’est extraordinairement difficile, c’est génial »… des expressions dont Théo a le secret !

L’attachement profond à la ville de La Chaux-de-Fonds qu’il chérit tant, lui confère l’envie de transmettre cette fierté pour sa ville à l’ensemble du canton ! Dans un seul but : de penser le canton de Neuchâtel comme un ensemble, comme un atout à partager !

Sa profondeur de réflexion, cette capacité à dépasser les frontières, de penser l’innovation, de façonner l’avenir et de concevoir la solidarité comme aspiration du bien commun, démontrent d’une manière claire sa volonté de positionner le damier du Corbusier comme une pièce maîtresse des richesses de notre Canton pour positionner Neuchâtel, mieux encore, comme le canton de l’innovation, de la solidarité et de l’accueil dans le débat politique des Chambres fédérales !

Son esprit, vif, curieux et ouvert se dessine comme un fil rouge tout au long de sa vie… Après l’école obligatoire, le lycée, et l’université le moment était opportun de traverser la frontière cantonale, pour humer l’aire du Lycée cantonal de Porrentruy, comme professeur de français.

C’est la seule infidélité qu’il a faite à notre canton, mais elle était double car il a en même temps élu domicile à Delémont ! Lucide, il a vite réalisé que le bonheur se trouvait dans le plus beau des cantons : Neuchâtel !

Derrière un grand homme se trouve toujours une grande femme, mais une ne suffit pas à faire de Théo, cet homme empathique, tolérant, accueillant et féministe, non il lui en faut quatre ! Caroline, Élise, Mathilde et Lucille, ne relâchez pas vos efforts ! Car comme tous les hommes, il aime s’entendre parler, avoir raison, se défiler des tâches ménagères !!!

Chères et chers camarades, au côté de Martine, Sarah, Garance et Baptiste, Théo complétera les listes de notre parti à merveille !

Des candidates et des candidats qui s’engagent pour une politique fédérale respectueuse de l’environnement, du développement durable, garante de la solidarité, de la tolérance et de la dignité humaine ! Voter pour nos candidates et candidats, c’est défendre des valeurs, c’est penser la société autrement pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Vive le parti socialiste !!!

Monika Maire-Hefti

Discours de Théo Huguenin-Élie

© PSN
Chères et chers camarades,

Il s'agit de vous dire en préambule que ça fait plaisir de vous trouver aussi nombreux pour ce grand Congrès mobilisateur qui lance la Campagne des fédérales 2023, ici à Ton‑sur‑Ton, et aujourd'hui ce Ton‑sur‑Ton m'a tout l'air d'être du Rouge‑sur‑Rouge !

J'aimerais, une fois n'est pas coutume, commencer mon intervention par les remerciements ; c'est encore la meilleure manière d'être sûr que tout le monde les écoute, et les remerciements c'est la partie la plus importante des discours.

J'aimerais remercier d'abord Monika dont les mots et l'humour me vont droit au cœur. Lorsqu'il y a quelques semaines je lui ai demandé de me présenter, Monika est partie d'un grand éclat de rire et me disant «Moi ? Tu es sûr ? Tu sais ce que tu fais ?» Évidemment, j'étais sûr, même si je savais, Monika, que tu serais un peu piquante – avec toujours une grande bienveillance qui est ton signe de fabrique. Cela n'a pas manqué et je t'en remercie.

J'aimerais remercier également l'équipe du comité de campagne piloté par Raphaëlle et Antoine qui, parmi beaucoup d'autres choses, a organisé notamment les rencontres des militant·e·s avec les candidat·e·s. C'était très instructif, chaleureux et surtout fédérateur. Nous, candidat·e·s, nous nous sommes sentis certes parfois un peu challengés, mais surtout portés par un vent enthousiasmant et qui promet beaucoup.

Enfin, j'aimerais remercier ma section hyper-dynamique, celle du PSMNe, pour son soutien et surtout pour l'organisation du Congrès qui est forcément parfaite.

Cela dit, après la présentation de Monika, après les remerciements, il s'agit de parler de politique : des enjeux sociétaux et des combats socialistes qui nous attendent ces prochaines années sur la scène fédérale.

Dans un premier temps, j'avais l'ambition un peu naïve de choisir un sujet à développer ; un sujet qui m'aurait tenu particulièrement à cœur. J'aurais voulu choisir un sujet qui indigne fondamentalement nos valeurs. J'aurais voulu choisir un thème de politique fédérale qui heurte et nie notre vision de la société. J'aurais voulu choisir un pan de la politique fédérale qui nécessite de notre part une action forte et déterminée afin de réorienter notre pays vers plus de justice sociale, vers plus de solidarité et vers plus de cohérence sociétale.

Et bien camarades, il m'est apparu assez rapidement que j'avais l'embarras du choix ! Et c'est un euphémisme ! À tel point que le choix s'est avéré en fait impossible. Un constat s'impose : en politique fédérale, nous, socialistes, devons être partout.

Camarades, si vraiment, j'avais dû faire un choix, j'aurais pu parler des assurances sociales, au cœur de notre ADN. Par exemple, j'aurais pu évoquer l'AVS et le scandale de la faiblesse des rentes, leur non indexation automatique au renchérissement ou encore la 13e rente qui sera un combat à gagner devant le peuple. Ce sont un peu des portes ouvertes socialistes, mais ces enjeux sont essentiels et ne semblent des évidences que pour nous.

Nous aurions pu parler aussi de la structure du monde de la santé, de l'opacité du système, de la cherté hallucinante des primes d'assurance maladie et de l'aberration du modèle des caisses d'assurances maladies privées dans un domaine régalien de l'État, dont la finalité doit être portée par une conception sociale et publique des choses ; nous aurions alors ensemble évoqué la question de la caisse maladie unique.

Nous aurions pu encore parler de la question Européenne, plus difficile pour notre parti, en nous étonnant que le mot «adhésion» soit devenu, dans notre pays, un gros mot, un mot tabou, un mot imprononçable. J'aurais rappelé que la construction européenne, tellement vilipendée par certains, nous a apporté à nous Européens, et à nous Suisses au cœur du continent, l'Europe de la paix, l'Europe du commerce et l'Europe de la formation. Et ce n'est pas encore parce que, à notre plus grand regret, il manque une Europe sociale, que nous socialistes, internationalistes convaincus, champions de l'ouverture, devons accepter qu'une politique fédérale aveugle et conservatrice, nous laisse au ban de l'Europe de l'avenir, c'est-à-dire celle de la recherche et de la prospérité, celle de la paix et de la stabilité mondiale ; et pourquoi pas demain celle de l'Europe sociale.

Camarades, nous pourrions, nous devrions, encore évoquer le champ politique dans lequel s'expriment les plus bas aspects de la nature humaine, le champ politique dans lequel sans vergogne les pires propos, les pires idées sont exprimés avec un froid cynisme dans une absence totale de solidarité et, je dirais même, d'humanité. Il s'agit de la politique d'asile.

Alors que notre monde souffre, notamment en Ukraine, en Turquie et en Syrie, mais également dans les drames oubliés d'Érythrée, d'Afghanistan ou d'ailleurs, les migrants, qui arrivent dans des situations de détresse inqualifiables, devraient avoir droit à un vrai accueil, à un vrai refuge. Or à quoi assiste-t-on ? À une politique fédérale repliée sur elle-même. À la posture populiste du plus grand parti de Suisse dont l'objectif premier est de renforcer son pouvoir par tous les moyens. Le plus grand parti de Suisse qui veut une fois de plus faire du thème des réfugiés le centre de sa campagne en allant jusqu'à réclamer des camps hors du territoire suisse pour y enfermer les migrants entrés dans notre pays de manière illégale. Camarades, nous, socialistes, avons le devoir d'être le premier et le plus fort rempart à toute politique marquée par un manque aussi flagrant de solidarité et d'humanité vis-à-vis des plus faibles. Il s'agira dans ce domaine de dénoncer inlassablement la dégradation des permis C pour permettre le renvoi, l'impossibilité des naturalisations des permis B, le statut d'admission provisoire qui ne veut rien dire, le regroupement familial sans permis de séjour individuel, le cynisme de l'aide d'urgence qui en maintenant dans la plus grande pauvreté ceux qui sont frappés d'une décision de renvoi cherche à les pousser à partir par eux-mêmes, enfin les renvois forcés aveugles et violents.

Camarades, je m'arrête là, vous aurez remarqué que dans mon survol, il manque beaucoup de choses et c'est éloquent. Il manque la transition énergétique, il manque les questions sociétales fondamentales liées à l'égalité homme-femme, à la place de la famille dans une société moderne, il manque la fiscalité, l'emploi, les conditions de travail, la formation…

En d'autres termes, Camarades, nous avons du pain sur la planche et une année devant nous pour ensemble mobiliser nos concitoyen·ne·s à faire le choix avec nous d'une société plus juste, plus sociale et plus solidaire.

Merci de votre attention et de votre soutien à toute notre équipe.

Théo Huguenin‑Élie

Présentation de Baptiste Hurni par Silvia Locatelli

© PSN Chères et chers Camarades,

C’est donc à moi que revient l’honneur aujourd’hui de vous présenter la candidature de celui qui depuis 4 ans incarne à lui tout seul le parti socialiste dans la députation neuchâteloise à Berne.

Je peux vous dire que si cette tâche me fait particulièrement plaisir, je me suis rapidement retrouvée confrontée au problème du « par où commencer ».

Car Baptiste, du haut de ses 36 ans, a déjà une riche carrière politique derrière lui.

Avant de vous exposer les nombreuses qualités et accomplissements qui doivent nous convaincre de lui réitérer notre confiance aujourd’hui, laissez-moi rapidement revenir sur le phénomène Hurni.

Il y a bientôt 20 ans, Baptiste rejoint le parti socialiste. Il le fait, comme il aime à la rappeler, et comme d’autres ici dont Théo et moi, à la suite des élections fédérales et la montée de l’UDC.

C’est intéressant de savoir ce qui constitue le facteur déclencheur d’une adhésion au parti chez un militant ou une militante. Dans le cas présent, il s’agit probablement de la prise de conscience d’une dérive de notre pays vers une politique de repli, de l’exclusion, d’individualisme et d’hyperlibéralisme qui a constitué ce déclic.

La volonté aussi de participer au changement.

Et en cela, Baptiste n’a ni trainé ni chômé.

Lorsqu’il entre au parti, fin 2003, il a seulement 17 ans. Quelques camarades voient déjà en lui l’animal politique qu’il deviendra.

Il se laisse convaincre de se mettre en liste et devient Conseiller communal de Noiraigue : le plus jeune conseiller communal puisqu’il a tout juste 18 ans.

Un mandat, qu’il exercera jusqu’à la fusion de Val-de-Travers à laquelle il participera activement. Puis…

  • Conseiller général de Val-de-Travers,
  • Député au Grand Conseil,
  • Conseiller général de Neuchâtel,
  • Président du PS Val-de-Travers,
  • Co-vice-président du PSN, puis Président du PSN,
  • Président du PS Neuchâtel et enfin,
  • Président du groupe au Grand Conseil.

Autant de mandats qui se seront succédés, parfois chevauchés, en 15 ans et ce jusqu’au 20 octobre 2019 jour de son élection au Conseil national.

En parallèle, Baptiste prend le temps de se licencier en histoire, puis en droit !

Un tel parcours, ça énerve. Il est vrai que durant les premières années, beaucoup regardaient ce jeune loup à peine majeur comme

  • soit un jeune impertinent qui osait dire à ses aînés qu’ils déraillaient,
  • soit comme un idéaliste qui, une fois confronté à la vie, la vraie, celle des adultes, changerait de cap et rentrerait dans le rang.

Baptiste est devenu adulte, un vrai.

Dans son étude d’avocat, il travaille, dans la vraie vie, pour de vrais gens, avec de vraies préoccupations.

Avec sa compagne, il a même fondé une famille.

Mais malgré cela, et bien qu’il faille avouer qu’il a gagné en diplomatie (ce qui est une bonne chose) , jamais, au grand jamais, il n’a lâché ni ses convictions ni affaibli l’énergie mise à résoudre les injustices.

Non Baptiste ne s’est pas calmé et c’est tant mieux.

Il ne s’est pas calmé en entrant dans le sacro-saint palais fédéral ; il ne s’est pas calmé non plus ni a été influencé par les courants bourgeois du parlement qui tendent même parfois à traverser quelques éléments de notre parti sous la coupole.

Depuis 2019, il n’est ainsi pas uniquement le seul représentant du PS dans la délégation neuchâteloise, mais il a surtout pris une envergure nationale faisant de lui l’un des parlementaires romands les plus écoutés et respectés… y compris par la droite.

En un peu plus de trois ans, Baptiste aura déposé 76 objets parlementaires portant sur de nombreux thèmes mais dans lesquels on retrouve souvent trois préoccupations :

  • l’assurance-maladie et les droits des patientes et patients,
  • les droits des locataires et
  • les droits des travailleuses et travailleurs.

Baptiste se bat au parlement comme il le fait dans son quotidien pour celles et ceux qui ont le moins et sont les plus vulnérables.

Il s’engage aussi associativement, Président de la Société suisse des patientes et patients, Président de la Croix-Rouge neuchâteloise, membre du comité central et du comité neuchâtelois de l’ASLOCA.

Il est syndiqué (ça c’est important !), ne loupe aucun 1er mai ni aucune manif et ce depuis bien avant d’être élu fédéral ; il se bat concrètement pour les travailleuses et travailleurs en relayant leurs principales préoccupations et en tentant d’améliorer leurs droits. Le dépôt de l’initiative sur une cinquième semaine de vacances dont évidemment la droite ne veut entendre parler en est un exemple, tout comme son combat contre la motion Ettlin.

Baptiste fait un excellent travail au Conseil national ; son attachement profond à notre canton lui donnerait aussi l’opportunité de faire un excellent travail au Conseil des États.

Si j’en appelle à lui redonner notre confiance aujourd’hui, ce n’est pas parce que Baptiste est un ami, un camarade et mon petit frère d’armes en politique.

Si j’en appelle à lui réitérer notre confiance aujourd’hui tant pour le National que pour les États, c’est parce que Baptiste est un homme de conviction et qui sait convaincre.

Il est compétent, droit et n’oublie pas d’où il vient, ni qui il représente.

C’est aussi parce que Baptiste est un homme d’engagement, il fait ce qu’il dit, ne pratique pas la langue de bois et s’occupe des thèmes qui ont un vrai impact sur la vie des gens. Il n’a pas peur d’aller au bout de ses combats que cela plaise ou non parce que ce qui compte ce sont les valeurs que nous défendons.

C’est pour toutes ces raisons que je vous appelle déjà à applaudir bien fort Baptiste pour la montagne de travail effectuée depuis 2019 en notre nom et à lui donner notre pleine confiance pour cette campagne durant laquelle, aux côtés de nos 4 autres excellents et excellentes camarades, il s’agira de remettre le parti socialiste neuchâtelois là où il doit être : dans les deux chambres fédérales !

Silvia Locatelli

Discours de Baptiste Hurni

© PSN Camarades,

Augmentation de l’âge de la retraite des femmes, refus de la loi sur le CO2, projet de diminution des rentes du deuxième pilier, référendum contre la loi sur l’environnement, misère pour les réfugiés ukrainiens, afghans ou syriens, explosion du prix des primes LAMal, attaques frontales contre le droit des locataires…

Voilà la liste de nos échecs du passé récent et des écueils pour les prochains mois. Cette liste, c’est la preuve factuelle et forcément un peu têtue que nous ne sommes pas majoritaires dans ce pays.

Mais cette liste, c’est la démonstration, oui la démonstration Camarades, qu’il est des combats qu’il vaut la peine de mener. La démonstration qu’il y a du pain sur la planche. La démonstration que notre parti, nos valeurs et nos idéaux ont toute leur place au 21e siècle ! Et ce travail qu’il faut mener, personne d’autre que nous ne pourra le faire. Personne d’autre que le parti socialiste. Oui, le parti socialiste, notre parti n’en déplaise à nos détracteurs, existe, vit, se bat et débat avec force. Le parti socialiste, c’est nous, toutes et tous, convaincus que c’est dans le collectif et la manière dont on traite le plus vulnérable que notre société pourra progresser. Oui camarades, le parti socialiste a un cœur composé de dizaines de milliers de camarades qui bat à l’unisson de nos combats et aujourd’hui, encore plus qu’hier, notre engagement à toutes et tous est fondamental pour façonner la Suisse de demain.

Car si nous perdons parfois, nous gagnons aussi : refus des baisses d’impôts pour les plus riches sous la forme de suppression du droit de timbre et de l’impôt anticipé, adoption du mariage pour toutes et tous, acceptation de l’initiative sur les soins infirmiers, refus de l’identité électronique privée et dépôt de l’initiative des 10 % ou encore prochainement celle sur les crèches… Ça, ce sont nos victoires, nos fiertés, nos lettres de noblesse politique et c’est sur cela, et rien d’autre, que la population doit nous juger.

Camarades, je n’aime pas beaucoup parler de moi et je remercie Silvia de l’avoir fait avec autant de gentillesse… Je dirai simplement que de tous les mandats que j’ai exercés j’ai appris une chose : l’opiniâtreté, une pointe de scepticisme à l’égard des exécutifs et le travail d’équipe sont essentiels pour réussir à faire avancer les causes que nous défendons. Seul·e, aussi brillante soit-elle, aussi brillant soit-il, une ou un camarade, élu·e ou non, ne peut rien faire. Ensemble, oui ensemble camarades, c’est ainsi que nous sommes forts et nous pouvons déplacer des montagnes.

Durant les trois ans et demi où j’ai eu l’honneur et le privilège d’exercer le rôle de Conseiller national, j’ai tenté d’appliquer ces enseignements : éviter l’individualisme, s’écarter du nombrilisme médiatique qui confond réseaux sociaux et travail politique et, finalement, toujours, toujours mettre en avant les causes que nous partageons ensemble. J’ai pu compter sur une équipe exceptionnelle : d’abord Léna Rossel et Romain Dubois, puis aujourd’hui Léa Spini et Hugo Clémence à qui il faut évidemment ajouter la présidence du parti cantonal et notre infaillible secrétariat. Et je sais que je pourrai compter sur des camarades exceptionnels pendant la campagne à savoir Martine, Sarah, Garance et Théo. Sans elles, sans eux, la tâche serait impossible.

Mais j’ai aussi pu compter sur vous toutes et tous, qui m’écrivez, me demandez de relayer des préoccupations et sur la population qui, elle aussi, m’interpelle avec régularité. Ces sont vos réflexions qui ont nourri les miennes et c’est grâce à vous toutes et tous que je peux vous dire que malgré toutes les difficultés, j’aime sincèrement ce que je fais à Berne et, si vous me le permettez, si la population neuchâteloise me le permet, j’aimerais continuer à le faire.

Continuer oui, au Conseil national ou au Conseil des États, car il est pour moi plus nécessaire que jamais de donner une voix à celles et ceux que l’on n’entend jamais. Celles et ceux qui toujours sont cantonnés aux oubliettes de l’histoire et qui sont invisibles aux yeux de la droite bourgeoise : les locataires, les patientes et les patients, les démunis, les familles monoparentales, les personnes âgées, les requérants d’asile. Ce sont eux que j’aimerais avoir l’honneur de continuer à défendre en luttant jour après jour contre le dogme libéral du chacun pour soi et l’obscurantisme climatique qui a cours à extrême droite. Et je le dis une fois pour toutes camarades : je ne soumets pas ma candidature, au Conseil national ou au Conseil des États à votre sagacité contre celle de Mme Vara, contre celle de M. Bauer, de M. Cottier, de M. Fivaz, de M. De La Reussille ou de qui sais-je. Théo Huguennin-Elie et moi, nous nous présentons pour défendre des causes, pour défendre un programme et pour défendre la population de ce canton. Et j’espère que ce message est passé, y compris auprès des journalistes présents dans cette salle.

Camarades, je vous l’ai dit. Notre histoire est faite de trop de défaites et de trop peu de victoires. Mais nous sommes ici aujourd’hui, toutes et tous, parce que nous savons que le moment est important. Aujourd’hui, nous posons la première pierre de la campagne des élections fédérales. Et si nous nous engageons toutes et tous, je le redis, toutes et tous, avec rigueur, avec bienveillance et avec convivialité, nous nous reverrons le 22 octobre 2023 pour célébrer une grande victoire, non pour uniquement pour le PSN, mais surtout pour la population neuchâteloise et suisse !

Baptiste Hurni

Et c’est par acclamations que les cinq candidat·e·s socialistes ont été désignés par le congrès du PSN pour les élections fédérales du 22 octobre 2023 !

© PSN

© PSMN

2023-02-20