Un courageux anonyme a placardé en ville des affichettes, avec la photo de Laurent Kurth, demandant si on peut faire confiance au responsable d’un emprunt qui coûte 3 millions d’intérêts par année à la ville. Et si on ne se contentait pas de cette affirmation partielle et partiale ?

Cet emprunt, indexé sur la valeur de l’euro, apparaît aujourd’hui comme une erreur, reconnue d’ailleurs, mais à l’époque l’euro valait 1.60, et aucune crise ne pointait à l’horizon. En 2013, les risques étant cette fois connus, le Conseil communal a renoncé, alors que la négociation était possible, à des modifications qui auraient pu limiter l’explosion des coûts. Il a cru que la Banque nationale maintiendrait durablement le taux plancher de 1.20 pour 1 euro. Pari perdu…

Entre 2004 et 2012, la dette s’est pourtant réduite de 15 millions et son coût de 4,5 millions par an. De nombreux projets urbanistiques et d’infrastructures ont été menés à bien (place du Marché, place de la gare, quartier Le Corbusier, Usine électrique…). L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Le résultat du travail enthousiaste d’un comité présidé par Laurent Kurth.

Le dossier hospitalier a partagé le canton et une partie des Montagnes a exprimé son ressentiment envers celui qui le conduisait. Cela doit-il faire oublier tous les projets que Laurent Kurth a lancés ou auxquels il participe ? N’en déplaise aux grincheux, Laurent Kurth est un homme d’État qui mérite notre confiance.

Loyse Renaud Hunziker

La Chaux-de-Fonds, le 15 mars 2017

2017-03-29