Ma grand-mère me disait : « la parole est comme un agencement de pierres, dès que tu en mets une, l’autre suit ». Avec les pierres, soit tu construis un pont qui relie, soit tu montes un mur qui sépare. Cela dépend de l’objectif que tu t’es fixé.

L’Homme est un animal social ; il ne peut vivre qu’en société et les politiciens construisent les conditions dans lesquelles nos sociétés fonctionnent. Ils organisent donc l’environnement dans lequel nous, simples pékins, devons vivre et pour certain·e·s survivre. Ils structurent le « vivre ensemble » qui fait « société ».

Les hommes politiques sont habiles à manier les mots ; certains façonnent des ponts, alors que d’autres élèvent des murs ; certains unissent les peuples, d’autres entretiennent les peurs, les aigreurs, les haines. Parler de « vivre ensemble » amène tout naturellement à pointer les fractures de notre société, à parler des gens éloignés, socialement ou culturellement. Dès lors, le rôle d’un homme politique est d’apporter une solution collective à un enjeu social. Parce que la paix sociale en dépend, parce que la cohésion, voire la survie même de notre communauté en découle. « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. » a dit un jour Martin Luther-King.

Notre belle commune a besoin que tous ses acteurs s’impliquent et coopèrent plus que jamais, afin de renforcer la qualité de vie de la cité. La Chaux-de-Fonds a besoin que tous ses gens désirent travailler « avec » plutôt que de « lutter contre ». Nos autorités ont besoin de prendre en compte chacun avec ses potentiels et avec ses limites. Nous devons tous favoriser « l’aller vers » et développer une culture d’accueil et d’ouverture.

Nous nous devons de mettre en avant, le principe de sécurité sociale, de tolérance, de respect mutuel entre les populations. C’est de la responsabilité de tout un chacune et chacun d’entre-nous.

L’an 2020, année de révélation et de défis, nous a fait prendre conscience de nos faiblesses, mais a aussi fait ressortir nos points forts. Soyons convaincus que nous avons besoin de l’autre pour avancer, peu importe sa couleur, sa religion, son genre, sa nationalité.

Ensemble, construisons des ponts de solidarité, réunissons-nous autour d’un environnement harmonieux et chaleureux, autour d’un projet commun. Imaginons une journée du « vivre ensemble », une fête où toutes les communautés se retrouveraient afin de partager cultures et traditions, spécialités culinaires et musiques… Une journée consacrée à « construire des ponts ».

Nora Sfaihi

2020-10-15