Pour encourager durablement et intelligemment l’économie suisse, il faut voter NON à la RIE III !

La droite et l’extrême-droite ont totalement perverti le projet du Conseil fédéral. Les députés de droite et d’extrême-droite ont voulu donner une coloration idéologique à cette réforme. C’était extrêmement bête et contre-productif. Tous les politiciens intelligents, tous les économistes intelligents appellent à voter NON.

  1. Le projet de RIE III va gravement assécher les finances des collectivités publiques qui n’auront dès lors plus la possibilité de maintenir les services et d’entretenir les infrastructures qui incitent justement les entreprises à venir s’installer en Suisse. Donc, voter oui, est totalement contre-productif !
  2. Evelyne Widmer-Schlumpf reconnaît que la RIE III proposée en votation n’a plus rien à voir avec le projet proposé par le Conseil fédéral.
  3. Pascal Saint-Amans, directeur du Centre politique et d’administration fiscales de l’OCDE appelle implicitement les Suissesses et les Suisses à voter NON à la RIE III. Pour lui, la Suisse aura largement le temps de proposer à l’OCDE une autre réforme plus raisonnable en terme de fiscalité.
  4. L’ancien président des directeurs cantonaux des finances, le PLR Christian Wanner, avoue que ce sont les personnes de la classe moyenne qui devront payer les pots cassés. Contrairement à ce qu’affirment les mensonges de la droite et l’extrême-droite, les PME ne profiteront pas de la RIE III ! Seuls les bénéfices de certaines grandes entreprises suisses, et à travers eux les multi-millionnaires de l’UDC et du PLR, en profiteront. Et les multinationales, elles, ne feront plus de bénéfices parce que ceux-ci seront transférés automatiquement dans de’autres paradis fiscaux au moyen des « patent box ». Enfin, les sociétés écran et les avocats d’affaire et les entrepreneurs verreux pourront s’en mettre plein les poches et aller acheter des appartements à Monaco ou placer leurs fortunes aux Bermudes !
  5. Voter oui à la RIE III, c’est entrer dans le cercle vicieux d’une concurrence infernale entre cantons et entre nations. Car, les droites et extrêmes-droites des autres pays ne sont pas moins bêtes que les droites et extrêmes-droites de Suisses. Et comme, malheureusement, elles sont majoritaires, elles abaisseront elles aussi les impôts des sociétés en France, en Allemagne et dans tous les pays de monde. Les gouvernements n’auront plus aucun moyen pour gouverner et les États seront asphyxiés. Ce n’est pas pour rien que l’OCDE crie « Casse-cou ! ».

Dès lors, pour encourager durablement et intelligemment l’économie suisse, il faut voter NON à la RIE III !

Luc Rochat

 

2017-01-24