Le PSMN est fier d'avoir pu contribuer de manière significative au succès de cette campagne. Bravo et merci à toutes et tous pour l'énorme travail de récolte de signatures malgré le COVID. C'est un magnifique signal pour l'avenir des Montagnes.

Une délégation du comité d'initiative a déposé, à la chancellerie communale, ce vendredi 21 août 2020 à 10h00, les 6'080 signatures de neuchâteloises et de neuchâtelois qui demandent une plus juste répartition de la péréquation fédérale entre les communes neuchâteloises.

Rappelons premièrement que la Confédération distribue annuellement 23 millions de francs au canton de Neuchâtel parce qu’il est un « canton de montagne ». Une altitude de plus de 800 m permet de qualifier une région de « région d’altitude ». Or, plus d’un tiers de la population neuchâteloise vit dans une région d’altitude : toutes les communes des Montagnes neuchâteloises, mais aussi une partie de Val-de-Ruz, de Val-de-Travers, sans oublier Rochefort, Enges et Lignières. C’est donc parce que ces communes existent, parce que leurs populations y habitent que le canton se voit gratifier de cette manne.

Deuxièmement, lorsque l’on compare les taux d’imposition des différentes communes neuchâteloises, on s’aperçoit que ceux-ci augmentent avec l’altitude ; et malgré cela, les budgets de ces communes d’altitude sont plus difficiles à boucler. Pourquoi ? Est-ce que le niveau de compétence des autorités locales est inversement proportionnel à l’altitude de la commune qu’elles dirigent ? Assurément non. Cela provient bien du fait que les ressources pour faire vivre une collectivité doivent être plus importantes en altitude à cause des conditions géo-topographiques : les rigueurs hivernales, les dégâts dus au gel, le déneigement des rues, des trottoirs, etc. Dès lors, parce qu’elles font partie intégrante de la population suisse et qu’elles participent à la prospérité de ce pays, il convient d’aider les collectivités qui vivent en altitude. C’est, en tous cas, ce qu’ont pensé les législateurs fédéraux en créant cette péréquation géo-topographique fédérale.

Troisièmement, le mot « solidarité » possède la même racine latine (solidus = solide) que le mot « solidité ».

Par conséquent, en gardant pour les caisses cantonales la plus grande part du gâteau fédéral, les autorités cantonales ne jouent pas le jeu de la solidarité voulue par la Confédération et ainsi fragilisent tout le canton.

En résumé, si nous voulons juste que les communes d’altitude aient un avenir, il est indispensable que la péréquation géo-topographique soit également appliquée à l’intérieur du canton.

C’est ce que propose l’initiative populaire, soutenue par toutes les communes d’altitude et tous les partis politiques, et déposée ce vendredi 21 août 2020.

2020-08-22