Mes priorités

1) Emploi : préférence aux résidents

À fin février 2017, il y avait 7’700 demandeurs d’emploi dans le canton de Neuchâtel. Taux de chômage record en Suisse : 6,6 % (7.7 % à La Chaux‑de‑Fonds). Dans le même temps, il y avait 12’000 frontaliers. Je considère qu’à capacités égales, la priorité doit être donnée aux résidents, qu’ils soient Suisses ou étrangers. Cette solution aurait trois avantages : baisser le taux de chômage, améliorer les recettes fiscales du canton et réduire les nuisances dues à la pendularité (le 93 % des frontaliers viennent seuls dans leur auto). Il faut que l’État prenne des mesures contraignantes pour les institutions qu’il subventionne et que les entreprises soient rendues encore plus attentives à la question.

 

2) Renforcer l’intégration professionnelle

Actuellement, des centaines de jeunes sont à l’aide sociale parce qu’ils ne possèdent pas les qualifications requises pour être engagés dans les entreprises. Il est essentiel de leur offrir une formation adéquate afin qu’ils puissent trouver du travail. L’intégration professionnelle, que ce soit par l’assurance-chômage ou par le Service de l’emploi, doit devenir une préoccupation prioritaire de l’État.

 

3) Promouvoir l’égalité des chances

Dans une société basée sur la solidarité, chacun doit avoir les mêmes chances, quel que soit son sexe, sa couleur, son origine, son milieu social ou son handicap. Si les administrations et les entreprises ne respectent pas une juste répartition des emplois, je considère qu’il faudrait introduire des quotas.

 

4) Une meilleure répartition des infrastructures dans le canton

Dans un petit canton de 180’000 habitants, il est normal de centraliser les infrastructures afin d’éviter des doublons qui coûtent cher. Il faut cependant veiller, conformément à la Constitution neuchâteloise, à ce qu’il y ait un équilibre entre les régions. Il faut cesser de régler les problèmes au coup par coup (politique hospitalière, enseignement, justice, etc.) et raisonner sur le long terme. Dans cet esprit, il est indispensable de mieux répartir les infrastructures et surtout d’organiser au plus vite des états généraux de la cohésion cantonale.

 

5) Améliorer la cohésion cantonale

Contrairement à ce que croient les habitants du canton, les districts du Haut ne bénéficient pas de l’aide financière des districts du Bas. Au contraire – et une étude de l’Université de Neuchâtel l’a clairement confirmé – les districts du Locle et de La Chaux‑de‑Fonds donnent chaque année au canton plusieurs dizaines de millions de francs de plus que ce qu’ils reçoivent de lui. On ne pourra diminuer ce fossé qu’en mettant sur pied une péréquation financière plus équitable et en introduisant une rétrocession fiscale en faveur des communes dont les emplois sont occupés par des pendulaires. Il faut être conscient que ce qui compte pour une commune, ce n’est pas les emplois mais les contribuables.

Josiane Jemmely

 

2017-03-07