« Nous devons réduire le nombre de cas au plus vite afin de désengorger les services de soins intensifs. Il faut tout faire pour éviter des décisions éthiques difficiles quant à savoir qui recevra un traitement salvateur », déclare la conseillère aux États socialiste Marina Carobbio Guscetti (TI). « Qu'il s'agisse de personnes vaccinées ou non, la charge de travail du personnel hospitalier est énorme. » C'est pourquoi le PS se joint à l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) pour réclamer une protection complète du personnel soignant.
Les conditions actuelles dans les hôpitaux ne sont pas seulement une conséquence directe de la pandémie, mais aussi un triste témoignage des investissements manqués des hôpitaux et des cantons dans les conditions de travail du personnel soignant. « Les revendications du personnel n'ont pas été entendues, ce qui conduit aujourd'hui à des situations inacceptables », poursuit Marina Carobbio Guscetti. « La surcharge des établissements de santé conduit à court terme à ce que d'innombrables personnes quittent leur emploi. Cela réduit les capacités d'accueil et augmente à nouveau la surcharge. A plus long terme, le métier de soignant devient de moins en moins attractif. C'est un double cercle vicieux. »
Pousser fortement les boosters
Dans la situation actuelle et dans la perspective de la vague d’infections liées au variant omicron, tout le monde doit être protégé : les personnes vaccinées, chez lesquelles les infections sont plus fréquentes sans rappel ; les groupes de personnes qui ne peuvent pas être protégés par la vaccination : les enfants de moins de 12 ans et les personnes immunodéprimées ; les personnes non vaccinées, qui sont gravement menacées par des contaminations à évolution grave. « Il est envisageable que ces dernières soient davantage informées et sensibilisées directement par les autorités et les personnes clés comme les médecins de famille », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard (VD).
Des études montrent que la vaccination de rappel freine durablement la circulation du virus. C'est pourquoi le PS demande aux cantons de ne plus s'opposer aux propositions du Conseil fédéral, mais d'accélérer la mise en œuvre de la campagne de rappel et de garantir le financement des capacités temporaires nécessaires. Pour le PS, les cantons doivent faire du boosting tous les jours jusqu'à Noël et jusque tard dans la soirée. La vaccination et les rappels doivent être facilement accessibles. Certains cantons sont en bonne voie, d'autres ont du retard à rattraper.