Seul un OUI à l’initiative « Pour des soins infirmiers forts » le 28 novembre prochain permettra d’assurer des conditions de travail attractives pour le personnel infirmier et des soins optimaux pour les patients.

Le 28 novembre prochain, nous allons devoir voter l’initiative « Pour des soins infirmiers forts ».

Le parti socialiste des Montagnes neuchâteloises vous recommande de voter OUI !

Le saviez-vous ? L’initiative a été déposée en 2017, dans le monde d’avant, quand la Covid n’avait pas encore tout bousculé. Déjà, dans ce monde d’avant, le personnel infirmier tirait la sonnette d’alarme face aux besoins croissants dus au vieillissement de la population et à l’explosion des maladies chroniques.

Chemin faisant les demandes de la profession ont été jugées légitimes. Confédération et initiants sont tombés d’accord en 2020 : « il est nécessaire de renforcer davantage les professions de soins » .

Les mesures proposées par le contre-projet sont un pas dans la bonne direction : 1 milliard de francs durant les 8 prochaines années (pourquoi 8 ans ?) à la fois pour soutenir les étudiants infirmiers, pour le développement de places de formation ainsi que pour l’encouragement des structures de soins dans leur travail de formation pratique d’infirmiers-ères diplômé·e·s.

Une bouffée d’air  ! Vos jeunes, nos jeunes peuvent espérer un accès à la formation dans de bonnes conditions !

Si tout le monde est d’accord, alors pourquoi voter POUR l’initiative « Pour des soins infirmiers forts » le 28 novembre 2021 ? Que demande l’initiative qui n’existe pas dans le contre-projet ?

Un signal fort concernant les conditions de travail.

Une fois les jeunes diplômé·e·s, portés par leur élan à contribuer au bien commun, faut-il encore qu’ils ne se démotivent pas trop vite, pas aussi vite que leurs ainés.

Actuellement 46 % du personnel infirmier quitte sa profession au cours de sa vie active.

En juillet 2020 il y avait 7900 postes vacants… pour l’instant compensés par le personnel en poste : « Dotation insuffisante et insuffisamment proportionnée !».

Être à la fois solidaire pour défendre l’intérêt des patients et en même temps se savoir en train de s’épuiser… cette expérience a été douloureusement accentuée lors de cette crise sanitaire marquée par son caractère inédit.

Les conditions de travail relèvent avant tout des cantons, des entreprises et des partenaires sociaux comme le rappelle la Confédération.

Pourtant ,une stratégie nationale doit voir le jour pour guider ou poser des garde-fous.

L’« Économie dans les soins » s’apparente trop souvent à une gestion de la ressource humaine au détriment de sa richesse : dans une équipe médicale, une proportion d’infirmiers inferieure à 75 % augmente la mortalité des patients de 2 %, alors que le surcoût représenté est compensé par la diminution du nombre de jours d’hospitalisation.

Que voulez-vous pour nos jeunes qui sortiront de formation en 2025 ? Dans quel environnement souhaitez-vous être soigné ?

Seul un OUI à l’initiative « Pour des soins infirmiers forts » le 28 novembre prochain permettra d’assurer des conditions de travail attractives pour le personnel infirmier et des soins optimaux pour les patients.

Anne Bramaud‑du Boucheron

2021-10-04