Le Conseil général du 5 février 2019 a notamment longuement débattu de la nouvelle politique de stationnement.

L’essentiel de la séance a en effet été consacrée à la création d’un règlement communal concernant le stationnement à usage public et à une demande de crédit d’investissement de CHF 632'000.- pour la mise en œuvre d'une politique de stationnement (frais d’achat et de pose de 150 poteaux de démarcation entre les différentes zones). Au final, le Conseil général a accepté le nouveau règlement et le crédit par 34 et 35 voix sans opposition.

Notre article va tenter de résumer les principales questions posées par le législatif et les réponses du Conseil communal.

D’abord, les six groupes ont expliqué leur position. Celle du groupe socialiste fut développée par Patrick Jobin :

« Nous voici face à un rapport très attendu !

En effet, le stationnement en ville de La Chaux-de-Fonds, comme dans les autres villes de Suisse et d’ailleurs, et même dans certains villages, est problématique et il est urgent d’agir par une véritable politique de stationnement.

Cependant, contrairement aux autres villes de Suisse romande, nous sommes face à un historique qui fait que la politique de stationnement qui nous est présentée aujourd’hui est fondée autant sur des oppositions et des frustrations que sur un véritable concept de limitation de la circulation au centre-ville.

Cet historique, principalement le refus d’une zone macaron au centre-ville en 2011 par plus de 70 % de la population, mais également les oppositions manifestées dans les différentes commissions contre la création de plusieurs zones à l’intérieur du secteur macarons, pourtant ce qui se fait dans toutes les autres villes de Suisse et du monde, explique les particularités du système qui nous est soumis ce soir.

Au vu du passif de ce dossier, la solution retenue semble en effet respecter les avis de toutes les parties représentées et être le maximum envisageable pour trouver l’accord de toutes et tous.

Toutefois, pour le groupe Socialiste, le projet proposé est le minimum que nous pouvons accepter pour que la politique de stationnement ait un peu de sens.

Faire moins équivaudrait à ne rien faire, mais faire plus signifierait très probablement un nouveau référendum !

Les mesures proposées permettent néanmoins d’agir très efficacement sur le trafic pendulaire, sur le remplissage des parkings d’échange (P+R, P+M et parking de centre), sur leur développement grâce aux recettes générées, ainsi que sur l’accès des clients et des fournisseurs aux commerces ou des citoyens aux services qui sont offerts au centre-ville, grâce à la zone bleue.

Les objectifs du plan de stationnement rappelés dans le rapport sont donc largement remplis.

  1. Garantir une offre suffisante en places de stationnement pour les habitants.
  2. Privilégier au centre-ville le stationnement de courte et moyenne durée, de manière à garantir une rotation des véhicules, pour favoriser les commerces, les entreprises et les services et contribuer ainsi à dynamiser le centre-ville.
  3. Encourager les pendulaires à se rendre à La Chaux-de-Fonds en transports publics et à utiliser la mobilité douce ou du moins à laisser leur véhicule en périphérie dans des parkings spécifiques.
  4. Faire participer les pendulaires à l’entretien de la voirie.
  5. Contribuer à réduire les atteintes à l'environnement (bruit, pollution, engorgement des axes de transports).
  6. Inciter les entreprises à adopter des mesures encourageant leurs collaborateurs à réduire l’usage des transports motorisés individuels.

Néanmoins, les questions suivantes se posent sur les réseaux sociaux, dans les cafés, dans la rue et dans les entreprises. Nous devons y répondre pour la bonne compréhension du système et pour ne pas laisser des idées fausses se répandre et dénigrer une politique de stationnement que toutes les autres villes ont déjà adoptée sans se faire intenter de procès d’intention :

  • Certains s’étonnent qu’une ville qui a toujours été ouverte sur le monde fasse une telle différence entre ceux d’ici et ceux d’ailleurs : c’est pareil dans les autres villes et il n’y a sur ce point pas de différence entre les villes plus ou moins ouvertes sur le monde ! De plus, les coûts de voirie sont plus élevés ici !
  • D’autres demandent pourquoi on ne tente pas de diminuer les déplacements internes à la ville et qu’au contraire nous créons plus de place pour les Chaux-de-Fonniers qui se déplaceront davantage en véhicule : le monitoring permettra de mesurer les effets de la politique de stationnement et il faudra y aller par étapes pour améliorer le concept. Éventuellement isoler des secteurs et probablement augmenter la taille des parkings d’échange, voire même en créer un de grande capacité dans un endroit stratégique. Pour le groupe Socialiste, ce projet est un premier pas.
  • Une autre critique vise l’extension de la zone bleue au centre-ville qui ne valoriserait pas la résidence dans ces quartiers en rendant stationnement plus difficile : je suis bien placé pour le savoir, croyez-moi, c’est la vie au centre-ville. On a moins, voire pas besoin de voiture, lorsqu’on vit au centre-ville. C’est la qualité de vie du centre-ville. De plus, il faut pouvoir accéder aux commerces et services qui s’y trouvent et qui animent et font vivre le centre.
  • Quant à certaines entreprises, elles estiment que ce n’est pas à elles de payer pour la politique de stationnement : si elles ont des places de stationnement privées elles ont raison. Par contre, si elles et leurs employés pendulaires utilisent le domaine public, alors elles ont tort. Cependant, ce n’est ni aux Chaux-de-Fonniers ni aux entreprises chaux-de-fonnières de payer pour le stationnement des employés pendulaires. Le macaron est donc gratuit pour les véhicules d’entreprises et pour les employés chaux-de-fonniers.
  • Finalement, pourquoi le macaron est-il aussi cher ? N’instaure-t-on pas une règle qui générera une désobéissance rebelle des pendulaires (y a-t-il un risque d’effet « gilets jaunes » ?): NON, notre macaron est nettement moins cher que dans les autres villes en regard des coûts de voirie et de la taille de la zone qui permet aux pendulaires de se déplacer en ville pour faire leurs courses ou même d’avoir plusieurs jobs dans des secteurs différents. Les fraudeurs ? Il y en a et il y en aura toujours et il faudra que le service de la Sécurité publique soit opérationnel, efficace, suffisamment doté et que la communication soit à la hauteur. Enfin, le monitoring nous dira si le macaron est trop cher par rapport à d’autres alternatives de stationnement et si son prix doit être adapté.

En définitive, en comparant, notre système avec celui d'autres villes de Suisse romande, il est très similaire tout en restant plus favorable tant pour les résidents que pour les pendulaires.

Par an, pour...

Neuchâtel

Bienne

Yverdon

Fribourg

Lausanne

Genève

Chaux-de-Fonds

Macaron résidents

110.-
1 zone

330.-
1 zone

270.-
1 zone

396.-
1 zone

500.-
1 zone

200.-
1 zone

15.- sans zone sauf ZB1)

Macarons pendulaires

1200.-
1 zone

Aucun

Aucun

Aucun

Aucun

Aucun

1100.- sans zones sauf ZB

Macarons parkings d’échange avec TP

Abo TP2)

396.- + abo TP

500.- à 1200.- +abo TP

120.- + abo TP

1500.- + abo TP

2100.- + abo TP

150.- + abo TP

Macarons parking d’échange sans TP

aucun

aucun

500.- à 1200.-

Aucun

960.-
 

Aucun

700.-
 

1)Zone bleue

2)Transports publics


 

Le projet présenté est donc moins cher et plus souple, tout en conservant un lien incitatif avec les transports publics ainsi que des P+M (parking et marche à pied) qui sont également très intéressants.

Le Conseil communal a prévu un montant pour la communication. Les médias s’en sont déjà chargés. Il ne faudra pas tarder à prendre la chose en mains. Qu’est-ce qui est prévu ? Le Conseil communal peut-il nous rassurer à ce sujet. En effet, il faudra mettre le paquet pour informer les quartiers. Le TCS et l’ACS sont séduits, il faudra séduire les autres intéressés. Par exemple, expliquer que le disque sera obligatoire pour justifier les 2 heures libres dans la zone macarons.

Quant à la place des forains, est-ce que le Conseil communal a des pistes pour le déplacement des manifestations ? ou est-ce que les détenteurs de macarons sur la place des forains pourront par exemple se parquer ailleurs en ville pendant ces périodes ?

Finalement, au niveau financier, nous tenons à dire haut et fort que c’est faire un faux procès à la Ville que de l’accuser de vouloir faire de l’argent. En effet, toutes les autres villes encaissent au moins autant d’argent avec leur politique de stationnement et personne ne les accuse de vouloir s’enrichir.

De plus, le projet prévoit un fonds communal des mobilités afin d’améliorer les parkings et les autres mesures de mobilité. C’est très bien, même indispensable.

Cependant, prévoir que le taux sera de 0 à 30 % pourrait réduire à néant l’existence du fonds dans la situation financière de la ville.

Avec le groupe POP, nous proposons donc de passer à un taux de 10 à 30 % et nous déposons un amendement en ce sens. (NB : l’amendement sera accepté par le Conseil général).

Vous l’aurez compris le groupe Socialiste soutient ce projet faute de mieux pour le moment compte tenu de l’historique du dossier.

Nous sommes persuadés que c’est un petit pas pour les Chaux-de-fonniers, mais un grand pas pour la politique de stationnement. »

Les Verts, par Marc Fatton, ont salué une politique volontariste qui équivaut à un « séisme régional ». Pourtant le rapport ne se base que sur le plus petit dénominateur commun. Taxer les pendulaires n’est que l’ébauche d’une solution durable car il n’y aura aucune incitation pour les Chaux-de-Fonniers à modifier leurs pratiques. C’est un appel d’air qui pourrait signifier une augmentation de la volonté de se parquer partout.

Le POP, par Julien Gressot, fait part de son sentiment ambigu : d’un côté, il est heureux que ce projet ait abouti, mais de l’autre, il est déçu du peu d’ambitions de la politique de stationnement qui est « une des moins ambitieuses d’Europe ». Il s’interroge sur la zone macarons qui ne recouvre pas l’ensemble de la ville. De plus étendre de 380 places la zone bleue du centre-ville risque d’en faire un parking géant en péjorant la vie des résidents. Le POP aurait préféré que les résidents payent aussi quelque chose. Dans le projet seuls les externes vont payer le prix fort.

Blaise Fivaz, élu du PDC, avertit que « les gens sont capables de tout et n’importe quoi pour ne pas payer ». Il craint que les pendulaires se reportent sur les zones sans macarons pour se parquer (exemple : rue des Chevreuils, du Chapeau-Râblé, de la Prairie et de Mont-d’Amin).

Par Thierry Brechbühler, l’UDC affirme que c’est le projet phare de la législature. Il est favorable à la taxation des pendulaires car nous nous mettons au niveau des autres villes. Néanmoins, le montant facturé aux employés des entreprises est très important et certaines d’entre elles vont devoir financer les macarons de leurs employés très qualifiés pour les garder. En résumé « c’est la moins pire des solutions en regard de nos moyens. »

Le PLR, par Claude-André Moser, a regretté que les élus n’aient pas davantage été associés à la mise en place du projet. Il n’y a pas eu assez d’échanges et donner la priorité au travail des services quand il s’agit de choix politiques aussi important est regrettable. Le PLR s’est longuement interrogé sur les questions suivantes qui ont permis au Conseil communal de donner des réponses satisfaisantes pour le groupe de centre-droit : la réunion en 2020 de la commission de mobilité, les dessertes des parkings d’échanges par TransN, le périmètre de la zone macaron, les lieux d’achats des macarons, le développement du co-voiturage.

Par Théo Huguenin-Elie (urbanisme) et Marc Arlettaz (sécurité), le Conseil communal a apparemment apporté des réponses convaincantes à toutes les interrogations puisque la nouvelle politique a été acceptée sans opposition.

  1. Les échanges avec les élus : 40 séances de travail inter-services, 15 comités de pilotage, 10 séances de commission mobilité et stationnement, trois commissions communales consultées pour leurs préavis : « jamais un rapport n’aura été construit avec autant de soin ». Le patient consensus obtenu est vraisemblablement le seul susceptible de satisfaire le plus grand nombre. La commission de mobilité et de stationnement continuera de se réunir en 2020.
  2. L’extension de la zone bleue : 380 places de plus seront en zone bleue (notamment 11 sur les rues du Parc, Jardinière, Paix à l’est de Dr-Coullery, rues de la Promenade et du Rocher). Cela facilitera l’accès aux commerces du centre-ville.
  3. Le périmètre de la zone macarons : il faudra vérifier que des rues sans macarons ne subissent pas des effets de bord. Mais quel serait le sens d’imposer le périmètre macarons dans les quartiers périphériques qui ne connaissent aujourd’hui aucune pression de stationnement ? Ce serait créer des problèmes là où il y en n’a pas. Il sera facile au Conseil communal, le cas échéant, d’étendre la zone macarons.
  4. Les dessertes des parkings d’échanges par TransN : actuellement les parkings d’échanges sont très proches des réseaux des transports publics avec des cadences de 10 minutes pour la plupart d’entre eux. Un projet pour faire passer la ligne Arêtes-Recorne par la place des Forains toutes les 10 minutes est en cours avec TransN. Quand cette place sera occupée par des manifestations, le possesseur d’un macaron valable sur cette place pourra aller se parquer sur un autre parking d’échange.
  5. Lieux d’achat des macarons : outre le site Internet de la Ville, l’Hôtel-de-ville, la billetterie et l’Office du tourisme, le Conseil communal cherchera d’autres lieux de vente comme des kiosques, des stations-service et des grandes surfaces.
  6. Le développement du co-voiturage : le macaron payant pour les pendulaires est en soi la meilleure incitation au co-voiturage. La ville ne pourra que l’encourager.
  7. Le contrôle des zones macarons par les agents de sécurité publique : 5 solutions sont envigeables pour les pendulaires et les visiteurs extérieurs : payer les différents types de macarons (à l’année, au mois, à la journée), trouver une place privée, se reporter sur des zones sans macarons, recourir au co-voiturage ou tricher. Afin que cette dernière pratique ne soit finalement pas plus avantageuse, il faudra contrôler systématiquement les zones macarons. Dans l’idéal six employés seraient nécessaires pour un quadrillage exhaustif. Au début, il n’y en aura que deux qui passeront deux fois par semaine dans chaque rue. Si le taux de fraudeurs est bas, tant mieux, mais si le taux est élevé il faudra intensifier les contrôles donc engager des agents de sécurité supplémentaires.
  8. La politique de communication : les commissions consultées ont jugé nécessaire d’augmenter le budget à CH 30'000.- au lieu des CH 10'000 prévus

Autres crédits acceptés avec l’intervention des élus socialistes

A. La demande de crédit de CHF 1'990'000.- TTC pour la réalisation d'un terrain synthétique au centre sportif des Foulets et la réhabilitation du terrain multisports comprenant une piste de saut en longueur adjacent

Giovanni Spoletini : « Le groupe Socialiste remercie le Conseil communal pour le rapport complet, bien développé qui présente un projet de réhabilitation très attendu et nécessaire au vu de la vétusté des structures existantes. Ce projet n’est pas nouveau et a failli être réalisé déjà en 2014. Cette attente de 5 ans aura eu le mérite d’améliorer la qualité, la sécurité et l'économicité par l'évolution positive du matériel utilisable actuellement : éclairage LED, matériel inoffensif pour la santé des utilisateurs et plus écologique. Il répond à un besoin pour le club sportif Étoile Sporting et ses 16 équipes de football.

Ce projet cohérent s’inscrit, en outre, plus largement, dans le programme de législature qui vise l’amélioration des infrastructures culturelles, sportives et de loisirs et qui soutient la vie sociale et associative du "bien vivre dans la cité », aspect fondamental au cœur des valeurs socialistes.

Ce n’est donc pas seulement l’aspect sportif qui est important mais aussi l’aspect citoyen car ces terrains sont aussi utilisés par les élèves du collège et les habitants du voisinage. Nous sommes convaincus qu'une réglementation des horaires d’utilisation et des zones de parcage à proximité tiendront compte des inquiétudes et des remarques légitimes des riverains.

Rappelons que le terrain actuel existait à cet endroit bien avant la construction de l’habitat à proximité.

En conclusion, la réalisation de ce projet est saluée et soutenue par le groupe Socialiste à l’unanimité.

Nous nous réjouissons, à la fin des travaux, de participer à l’inauguration des nouvelles structures par une fête populaire et un match de football à laquelle toute la population sera invitée. En 1920, l’Étoile Sporting inaugura son nouveau terrain des Éplatures par un tournoi réunissant le FC Servette, le FC Bâle et l’Internazionale de Milan, champion d'Italie! »

B. La demande de crédit de CHF 400'000.- HT pour l'étude du projet d'ouvrage les Moyats, étape 3a, du renouvellement des installations de l'adduction d'eau

Michael Othenin-Girard : « Voir de l’eau couler à son robinet à 1000 m d’altitude, est un geste simple, qui paraît même anodin. Mais il aura fallu de l’audace ! Celle de Guillaume Ritter et de son ingénieux système d’adduction, pour alimenter en eau potable La Chaux-de-Fonds depuis le bassin de l'Areuse.

Mais il aura fallu aussi l’audace d’une population qui a plébiscité massivement l’investissement d’un projet pharaonique pour l’époque. Puisque le 16 août 1885, par 1649 voix contre 209, les Chaux-de-Fonniers valident un crédit de 1,9 million. 

Le premier coup de pioche est donné le 5 avril 1886 et dans la nuit du 8 au 9 novembre 1887, dix-neuf mois plus tard, l’eau courante arrive à La Chaux-de-Fonds, dans le réservoir des Foulets. L’eau n’alimentait que la Grande Fontaine. Il a fallu une cinquantaine d’années pour qu’elle arrive aux robinets des habitants.

De l’eau à couler sous les ponts me direz-vous… pas vraiment, car déjà à l’époque le Haut et le Bas peinent à s’unir et à considérer « un Canton un Espace ». Et pour preuve, il n’y avait en effet pas d’installation commune… L’eau qui alimentait le Littoral provenait de la rive droite de l’Areuse, alors que celle qui grimpe dans les Montagnes neuchâteloises provenait de la rive gauche.

Il aura fallu attendre la création de Viteos, qui gère les services industriels des villes, pour que l’exploitation de l’eau des gorges de l’Areuse soit commune. Et donc la troisième étape d’un projet démarré en 2010, afin d'optimiser et de sécuriser la distribution de l'eau, nous est proposée ce soir. 

Une suite logique a-t-on envie de dire…

Car c’est en parfaite cohérence avec les deux premières étapes du projet et faisant suite aux études d’avant-projet, que deux variantes sont envisagées : construction d’un nouveau bâtiment ou transformation du bâtiment existant.

Cette étude, dont le coût est inscrit au budget 2019 et faisant partie intégrante du coût global de la construction, nous permettra d'affiner l’importante demande de crédit en vue de l'étape 3b et d’éviter de se retrouver ainsi, le bec dans l’eau… Cette dépense est donc nécessaire et s’inscrit, avec bon sens, dans l’important projet de renouvellement dont le gros morceaux, nommé « 3B » pourrait être renommé 12M – vu l’important montant de la prochaine enveloppe – et qui sera tout, sauf une goutte d’eau.

Enfin, pour les amateurs de scrabble, « Moyat « est la troisième personne du singulier de l’imparfait du subjonctif du verbe « moyer », qui signifie « Scier » (une pierre de taille) en deux parties égales. Mais cela ne vous rapportera que 15 points. Je ne saurais vous conseiller de laisser de côté les « Moyât » et leur eau… et de privilégier davantage de bons « WHISKYS » rapportant eux 144 points !

Voilà, j’espère avoir été clair comme de l’eau de roche, en apportant de l’eau au moulin des plus sceptiques, que j’encourage à voter ce crédit, comme le fera le groupe Socialiste.

C. La demande de crédit CHF 1'080'000.- TTC pour l'équipement des biens-fonds 19540 et 19741 du cadastre de La Chaux-de-Fonds, dans le quartier des Foyards

Oguzhan Can : « Un investissement sur le long terme. C’est ainsi que nous pouvons qualifier ce rapport, non seulement parce qu’il est réaliste, mais aussi parce qu’il va au-delà de la temporalité immédiate pour répondre à une demande, dont l’implication se mesurera positivement dans la durée.

En effet, la contribution ne se résume pas qu’en termes fiscaux, mais elle se déploie également dans la vie économique et sociale. N’oublions pas que ce qui a fait et fait toujours l’identité de notre ville, ce sont les Chaux-de-Fonnières et Chaux-de-Fonniers qui y habitent et s’investissent pour elle, parmi lesquels il y a aussi de nombreux mécènes.

Quant aux parcelles, situées à proximité des transports en communs et dans le périmètre de la ville, elles suscitent déjà de l’intérêt et nous ne pouvons que nous en réjouir. L’effort de densification démontré et la mixité sociale voulue par notre exécutif est également à saluer. Dans ce sens, le Conseil communal peut-il nous dire s’il existe un plan de quartier ?

Par ailleurs, il est rassurant d’apprendre que les deux parcelles sont dans le périmètre d’urbanisation et déjà en zone à bâtir depuis très longtemps et que, par conséquent, il n’est pas question de mitage du territoire, comme pourrait le laisser penser le débat actuel qui est mené au niveau national, en marge des prochaines votations.

Amener du monde à La Chaux-de-Fonds aujourd’hui est une priorité. Par cet investissement autofinancé, le Conseil communal répond à une logique de bon sens et nous pouvons que nous réjouir de sa clairvoyance politique sur le plan de l’attractivité de notre ville.

À ce titre, le groupe Socialiste se demande s’il existe encore des terrains de ce type, susceptibles d’offrir une zone résidentielle à grande échelle et d’être mis en vente ces prochaines années. Si c’est le cas, quels sont les prochains objectifs du Conseil communal et quelle est sa stratégie globale déployée sur le long terme ?

Daniel Musy

2019-02-07