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Extraits

 

Le communisme ‑ il faut le répéter sur tous les tons parce que cela est conforme à la plus élémentaire vérité ‑ n’est pas une association comme les autres en pays neuchâtelois. C’est la section d’une internationale dont elle reçoit des ordres très précis ; c’est la cellule chez nous d’un mouvement général, extrêmement puissant, en marche dans le monde entier et dont les visées, il ne s’en cache pas, tendent à bouleverser les valeurs mêmes qui sont celles de l'occident. C’est à ce titre que les citoyens, dans notre canton, se dressent de toutes leurs forces contre le communisme.

L’orateur démontre ensuite que le projet de loi n’atteint en rien la liberté d'association, comme veut le faire croire le parti socialiste. Il donne connaissance de commentaires juridiques de la loi fédérale sur le droit d’association prouvant que les associations sont dangereuses, non pas quand elles visent à réformer le régime politique, mais quand elles tendent à le faire, par des moyens menaçant l’ordre public. Le parti communiste tombe donc sous le coup de la loi.

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Extraits

 

D’autre part, les communistes reçoivent des ordres directement du Komintern, siégeant à Moscou ; ils ont la mission de créer, d’après leurs statuts, des organisations révolutionnaires. Le parti communiste vise enfin à la dictature par des moyens illicites. Les radicaux ne peuvent donc que vouloir son interdiction, au nom de leurs principes démocratiques, comme ‑ le cas échéant ‑ ils demanderaient l’interdiction du mussolinisme et de l’hitlérisme.

L’orateur termine en montrant que, pour restaurer le canton économiquement, la suppression du communisme est nécessaire.

Il s’élève contre ce qu’il appelle les exagérations de la presse sur l’état d’esprit actuel qui règne à La Chaux-de-Fonds.

Dans ces conditions, le leader libéral demande au parti socialiste de dire, une bonne fois, de quel côté il se trouve. Avec MM. Robert et Aragno qui, émus par le danger bolchéviste, ont fini par démissionner de leurs mandats de députés ? Ou aux côtés des jeunes intellectuels antifascistes qui ont la permission de tout dire, dans l’organe du parti socialiste, en l’honneur de la Russie rouge ?

L'orateur insiste ensuite sur le fait que le Dr Bourquin était un admirateur de Charles Maurras et des doctrines d'Action française et cite à ce propos, des passages de M. Georges Oltramare. M. Graber souligne alors le caractère antidémocratique, selon lui, des « Jeunesses nationales », et demande pourquoi le Conseil d’Etat n’entend pas sévir contre ce mouvement dépendant de l’organisation générale de M. Oltramare.

 

2017-02-07