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Le 9 février 2014, le peuple suisse a accepté le nouveau Fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF) qui est entré en vigueur le 1er janvier 2016.
Ce Fonds donne les ressources financières nécessaires pour planifier et réaliser à long terme l’entretien et les extensions de l’infrastructure ferroviaire. Il est ainsi possible de planifier des extensions par étapes tout en les approuvant dans leur ensemble. La stabilité de la planification est par conséquent fortement renforcée. Les coûts des extensions sont également financés par le Fonds FIF ; ce qui permet un développement pérenne indépendamment des fluctuations budgétaires annuelles.
Suite aux résultats de la consultation concernant son projet initial, le Conseil fédéral a publié, le 31 octobre 2018, le Message relatif à l’étape d’aménagement jusqu’en 2035, étape qui nous est soumise aujourd’hui.
Cette publication, qui prévoyait des investissements à hauteur de 11,9 milliards a été saluée avec satisfaction mais elle a aussi suscité des réactions dans certaines régions, notamment en Suisse occidentale, qui ont demandé que des projets essentiels pour répondre aux défis d’aujourd’hui et demain soient ajoutés.
Bien conscients de l’importance fondamentale de développer le rail pour l’avenir et la cohésion de notre pays, nos collègues du Conseil des États ont fait un remarquable travail d’analyse et ont complété le projet de façon très judicieuse et équilibrée. Ils ont, par exemple adapté le projet de liaison entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel qui, selon le Conseil fédéral aurait dû se limiter à une rénovation de la ligne existante. Le Conseil des États a, lui, soutenu le projet d’une ligne directe capable de répondre véritablement aux défis du siècle à venir et qui pourra assurer une véritable cohésion de l’agglomération cantonale neuchâteloise.
En intégrant encore d’autres projets très importants pour diverses régions, le Conseil des États a augmenté, lors de la session de printemps, l’enveloppe à hauteur de 12,82 milliards de francs. Depuis lors, le dossier est arrivé sur la table de la Commission des transports du Conseil national (CCT-N) qui vous propose de reprendre l’intégralité de la version du Conseil des États en y apportant encore deux petits ajustements au niveau des gares de Winterthur-Grüze Nord et de Thun Nord. Ces modifications font passer l’enveloppe à 12,89 milliards, somme qui reste finançable par le Fonds d’infrastructure.
Compte tenu de l’augmentation du trafic de 50 % attendue par le gouvernement fédéral jusqu’en 2040, ces investissements s’avèrent absolument nécessaires. Avec une meilleure offre, la part des transports publics se verra augmentée, ce qui permettra de faire face à l’augmentation de la mobilité, tout en réduisant les émissions de CO2.
Le Groupe socialiste acceptera donc la proposition de la Commission, et il vous recommande à tous de faire de même.
Jacques-André Maire